Pac La Commission défend le verdissement
Bruxelles publie ce jeudi 30 juin, un rapport dans lequel la Commission dresse un premier bilan du verdissement de la Pac. Phil Hogan a profité des conclusions de ce document pour demander à ses services de réfléchir à des mesures de simplification du dispositif.
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Selon ce rapport disponible uniquement en anglais, 72 % des surfaces agricoles de l’UE (Union européenne) font l’objet d’au moins une obligation de verdissement (surfaces d’intérêt écologique (SIE), diversification des assolements, maintien des prairies permanentes…). « Par exemple, 75 % des terres arables sont soumis à l’obligation de diversification des assolements. […] La plupart des agriculteurs ont choisi de remplir leurs obligations de SIE en déclarant des SIE productives (plantes fixatrices d’azote, les terres en jachère et dérobées) plutôt que les caractéristiques du paysage. »
Commentant ce document, Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, estime que « l’analyse montre que le verdissement fonctionne, mais qu’il peut être amélioré […]. Surtout, ce rapport confirme qu’il y a un besoin de simplification des règles. Dans ce cadre, j’ai demandé à mes services de faire des propositions de simplification qui peuvent être adoptées rapidement et mises en place rapidement pour les paiements l’année prochaine. Cela ne préfigure pas de l’évaluation de l’impact environnemental plus large du dispositif prévu pour la fin de 2017. »
Un impact encore difficile à cerner
Dans son communiqué, la Commission rappelle que le concept du verdissement a fait son apparition dans la réforme de la Pac de 2013. Et qu’il est censé déboucher sur des bénéfices environnementaux et climatiques. « Cependant, l’impact réel du verdissement, en termes d’efficacité, reste difficile à évaluer un an seulement après sa mise en place », considère Bruxelles.
L’annexe III du rapport se penche sur la façon dont les États membres ont décliné le verdissement. Bilan, dans certains cas, les agriculteurs de l’Union européenne ne doivent pas tous respecter les mêmes règles, par exemple, pour l’usage des produits phytosanitaires et des fertilisants. L’annexe IV, qui s’intéresse à l’impact potentiel du verdissement sur les niveaux de production. Conclusion : le verdissement a seulement eu des effets limités la première année, mais les conséquences à moyen terme sur les niveaux de production et les marchés ne sont pas considérées comme significatives.
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