MSA 65 500 agriculteurs de moins en 10 ans
Le nombre d’agriculteurs continue de baisser en France, en raison notamment de l’extension de la taille moyenne des exploitations et du développement de l’urbanisation et des forêts.
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Tel est le constat que dresse la MSA ce 28 janvier 2019. Le nombre de chefs d’exploitation agricole a reculé de 1 % en 2018 pour atteindre 448 500. En 2017, il s’élevait encore à 453 000, et en 2016 à 462 000, a précisé la MSA. Il y a dix ans, en 2008, la France comptait 514 000 agriculteurs.
Une érosion « assez régulière »
Le pays « perd entre 1,5 % et 2 % de chefs d’exploitation par an », a indiqué un responsable de la MSA, selon lequel cette érosion est « assez régulière ». « Les installations de nouveaux agriculteurs ne compensent toujours pas les départs, c’est systématique chaque année », a-t-il précisé.
L’érosion est due principalement à deux facteurs. Lors des départs à la retraite, les exploitations ne sont pas reprises une pour une, certaines allant à l’agrandissement. L’artificialisation des terres en zones périurbaines et l’augmentation des forêts en général en France contribuent aussi à réduire le nombre d’exploitations.
« Il est à noter qu’il n’y a pas eu de baisse accélérée du nombre d’exploitants agricoles au cours des quatre dernières années malgré la crise », qui « n’a pas causé d’hémorragie de cessations d’activité », a relevé le responsable de la MSA.
Rebond des installations
La MSA a aussi détaillé les chiffres des installations de nouveaux agriculteurs, qui ont légèrement rebondi en 2017, de 1,2 %, après une chute de 6,2 % en 2016. Les chiffres d’installations pour 2018 de la MSA ne seront pas rendus publics avant juillet, alors que JA et la FNSEA se sont félicités de son augmentation.
Selon les chiffres de la MSA, 14 319 nouveaux agriculteurs ou agricultrices se sont installés en 2017, soit 173 de plus qu’en 2016. Les deux tiers, 9 533, avaient moins 40 ans (+3,1 %). Par effet de balancier, et contrairement aux années précédentes, les « installations tardives ne résultant pas d’un transfert entre époux » ont baissé de 4 %, représentant 25,6 % des installations réalisées contre 27 % en 2016.
Ces installations tardives, qui avaient le vent en poupe ces dernières années, correspondent le plus souvent à des urbains ou professionnels en deuxième partie de vie professionnelle ne possédant pas de terres, mais diplômés en agriculture ou agronomie et porteurs de projets précis et innovants.
Un taux de féminisation stable parmi les jeunes installés
La MSA souligne que le taux de féminisation pour la globalité des installés est de 40,1 % contre 41,5 % en 2016. « Depuis quinze ans, parmi les jeunes installés, la part des femmes oscille entre 27 et 30 %. En 2017, elle représente 28,8 %, contre 29,6 % en 2016. »
Avec l’AFP
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