Coordination rurale « Remettre les chambres d’agriculture à notre service »
La Coordination rurale a lancé sa campagne aux élections des chambres d’agriculture à Vannes, dans le Morbihan. Devant près de 500 adhérents réunis en congrès, Bernard Lannes, son président, souhaite des « chambres d’agriculture de proximité ».
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Si le ciel de Vannes s’est paré de gris ce 6 décembre 2018, son palais des congrès s’est vêtu de jaune. Point de gilets, mais des affiches, drapeaux aux couleurs de la Coordination rurale. À un mois des élections des représentants aux chambres agriculture, Bernard Lannes, son président, a fixé son ambition. « En 2013, nous avions raté de peu une dizaine de chambres. L’objectif cette fois-ci est de les gagner. »
« Rouvrir des antennes locales »
Face à 500 adhérents réunis en congrès dans le Morbihan, Bernard Lannes a motivé ses troupes « à remporter les chambres pour les gérer et les remettre à proximité des agriculteurs ». Voyant d’un mauvais œil la régionalisation de ces structures, le syndicat milite pour la « réouverture d’antennes locales, comme nous avons pu le faire dans le Calvados, explique l’agriculture du Gers. Il ne faut pas que les services de la chambre soient noyés dans un outil régional. »
« Dénonçant le coût de certaines prestations, le président de la CR souhaite que les services des chambres puissent “réaliser des déclarations Pac à un coût réel”. Régional de l’étape, Hervé Guillerm, président de la Coordination rurale de la Bretagne, propose également que « les formations des jeunes en cours d’installation soient gratuites. Leur coût est davantage utile pour eux que pour les chambres d’agriculture ».
« Être audible au niveau européen »
Gagner des chambres, c’est aussi gagner en représentativité. Reconnaissant qu’elle a du mal à faire porter sa voix pour influer sur les politiques européennes, thème central de ce 25e congrès, le syndicat compte sur les élections professionnelles de janvier pour peser davantage. Véronique Le Floc’h, secrétaire générale de la CR, souhaite se servir de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) pour être « davantage audible ».
« Remporter des chambres pourrait nous permettre d’être suffisamment présents dans cette institution pour faire entendre davantage notre vision », avance-t-elle. Alors que les négociations actuelles sur la Pac devraient trouver leur terme après les élections européennes de mai prochain, le moment serait opportun.
Alexis MarcottePour accéder à l'ensembles nos offres :