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Brésil Bolsonaro critique les agences protectrices de l’environnement

© Pixabay

Le président élu Jair Bolsonaro a fortement critiqué les agences publiques de contrôle d’abus contre l’environnement au Brésil, affirmant qu’elles ne pouvaient pas infliger « des amendes à tort et à travers ».

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« Je ne vais plus admettre que l’Ibama et l’ICMbio, [les principales agences gouvernementales de protection de l’environnement, NDLR], infligent des amendes à tort et à travers, a prévenu Jair Bolsonaro en marge d’une cérémonie à l’académie militaire d’Agulhas Negras le 1er décembre 2018, à 170 km de Rio de Janeiro. La fête est finie. »

Deux agences sur la sellette

« Je veux défendre l’environnement, mais pas de façon chiite comme c’est le cas actuellement », a-t-il poursuivi, utilisant le terme « chiite » comme synonyme de radical ou inflexible. Jair Bolsonaro, lui-même, s’est vu infliger une amende de 10 000 reais (environ 2 300 euros), toujours impayée, de l’Ibama en 2012, pour pêche irrégulière.

« Cette amende, je la paierai, a promis le futur chef de l’État, qui prendra ses fonctions le 1er janvier. Mais je suis la preuve vivante de la partialité et du très mauvais travail de certains inspecteurs de l’Ibama et de l’ICMBio. Ça va cesser. » Jair Bolsonaro a critiqué ces deux organismes pendant la campagne électorale.

L’agrobusiness « suffoqué » par les réglementations

Il a notamment affirmé que la protection de l’environnement ne pouvait pas « entraver le développement », soulignant que l’agrobusiness était « suffoqué » par les réglementations. Climatosceptique notoire, il a admis avoir pris part à la décision du Brésil de renoncer à l’organisation du sommet du climat Cop 25, annoncée par le gouvernement actuel.

Jair Bolsonaro a également laissé entendre que le Brésil pourrait sortir des accords de Paris si la souveraineté du pays sur l’Amazonie était engagée. Samedi, il a réaffirmé qu’il avait l’intention « d’intégrer les Indiens dans la société », justifiant ainsi son intention de ne plus délimiter des territoires leur étant réservés.

La fin des réserves indiennes ?

« Mon projet, c’est de faire des Indiens nos égaux. Ils ont les mêmes nécessités que nous, ils veulent des médecins, des dentistes, la télévision, internet », a-t-il dit, sans tenir compte des tribus qui souhaitent maintenir leur mode de vie traditionnel, à l’écart des zones urbanisées. Vendredi, il avait déjà tenu des propos similaires.

« Au sujet de l’accord de Paris, j’ai remarqué que ces 20 dernières années, nous avons subi des pressions extérieures […] pour délimiter des territoires pour les Indiens, a-t-il détaillé. Pourquoi ici au Brésil devons-nous les maintenir reclus dans des réserves, comme s’ils étaient des animaux dans un zoo ? »

AFP

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