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Élections aux chambres d’agriculture « Notre combat est toujours d’actualité » (Modef)

© C. Faimali/GFA

Même en étant ultraminoritaire, Jean Mouzat, le président du Modef, compte bien faire entendre la voix de son syndicat aux élections des chambres d’agriculture de janvier prochain.

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Le Modef a-t-il encore sa place ?

La divergence de vues qui existait avec le syndicat majoritaire à l’origine de notre création est toujours d’actualité. La diversité fait la richesse de notre pays, y compris au travers des syndicats agricoles. Même si on ne partage pas les mêmes fondamentaux, on reste ouvert à la discussion avec les autres syndicats. Une limite est posée avec la Coordination rurale qui porte des idées que je ne partage pas souvent.

Cela signifie-t-il qu’il y aura des listes d’union ?

Nos responsables départementaux ont une liberté totale. Si certains ont une opportunité de réaliser une alliance ou de participer avec quelqu’un, ils peuvent y aller, sauf avec la Coordination rurale.

Quel projet souhaitez-vous défendre ?

Des petites et des moyennes exploitations sur tout le territoire ! Ce maillage paysan est indispensable à la vie économique et sociale, de même qu’à l’environnement. Il est intégré dans notre culture.

Que dites-vous alors à ceux qui concentrent leur activité ?

S’ils se regroupent pour travailler plus efficacement et mieux organiser le partage des responsabilités et des tâches, cela me va parfaitement. Je suis contre le grossissement extra-abusif des exploitations avec du salariat à outrance. Ils industrialisent l’agriculture.

À l’aube de la réforme de la Pac, quel rôle donnez-vous à cette politique ?

La Pac doit intervenir dans les territoires défavorisés où il est difficile de produire. Il faut y apporter des compensations car on a besoin d’exploitants pour préserver ces espaces.

Les incendies en Californie, aux États-Unis, en sont l’exemple. Même les plus conservateurs admettent là-bas que les politiques de territoires ont été largement négligées. C’est la même chose chez nous avec les incendies qui se répètent dans les régions où le pastoralisme a complètement disparu. Il ne faut pas laisser faire les choses !

Propos recueillis par Alexis Marcotte

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