Matériel Ils se regroupent pour acheter 30 chargeurs télescopiques

Se regrouper pour obtenir une remise intéressante, l’idée n’est pas révolutionnaire et la pratique est déjà courante pour les phytos et les semences. Mais pour le matériel, les bonnes intentions se heurtent rapidement à la difficulté de se mettre d’accord sur le modèle et ses options. Les Cuma de l’Ouest n’ont pourtant pas hésité à franchir le pas en lançant un appel d’offres pour 30 chargeurs télescopiques et 20 ensileuses automotrices en avril dernier. Avec des succès divers à la clé.

Pratique courante en BTP

Dans le secteur du BTP, la pratique de l’appel d’offres est quasi systématique. Elle n’a donc pas perturbé les grands noms du chargeur télescopique, habitués à traiter de la sorte avec les entreprises de travaux publics. C’est finalement Manitou qui a remporté l’appel d’offres. Les Cuma participant à cet achat groupé auront le choix entre un MLT 733 (7 m/3,3 t) et un MLT 737 (7 m/3,7 t).

Les tarifs obtenus sont respectivement de 63 458 € et 68 084 €, soit une économie de 15 à 20 % par rapport aux prix observés sur des achats individuels. Pour la reprise des anciens chargeurs, les Cuma devront négocier avec leur concessionnaire local ou, pour les Cuma des Pays de la Loire, bénéficier d’une reprise par leur fédération régionale.

Pas de solution pour les ensileuses

C’est justement la reprise qui pose problème pour l’appel d’offres des ensileuses. Sur ce marché qui représente moins de 300 machines neuves par an, aucun constructeur ou concessionnaire ne peut financièrement assurer la reprise de 20 ensileuses d’occasion. Se pose aussi le problème de la motivation du concessionnaire à intervenir rapidement en cas de problème sur une machine qui ne lui aura rien rapporté à la vente. L’achat groupé des ensileuses ne se fera donc pas. Néanmoins, les Cuma ont prévenu, l’appel d’offres est une pratique amenée à se développer dans le réseau.