Faim dans le monde Lambert Wilson veut aider les agriculteurs
Après Angelina Jolie ou Jeremy Irons, l’acteur Lambert Wilson, le « Mérovingien » du film Matrix Reloaded, met sa célébrité au service des Nations unies, pour lutter contre la faim et soutenir une agriculture « vertueuse » qui nourrisse la planète sans la détruire.
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« J’utilise ma notoriété pour médiatiser son action » et son objectif d’éradication de la faim, explique l’acteur lors d’un entretien avec l’AFP, avant la journée internationale de l’alimentation décrétée par l’Organisation des Nations unies (ONU) et organisée le mardi 16 octobre 2018.
Hors écran, le comédien, qui a incarné aussi bien l’océanographe Jacques-Yves Cousteau que le champion de la cause des sans-logis l’abbé Pierre, est connu pour la défense du récif de l’Amazonie aux côtés de Greenpeace et son soutien aux sans-abris, via l’association Toit à moi. « Je suis aussi quelqu’un qui aime énormément avoir les mains dans la terre », précise-t-il.
Protection de l’environnement et agriculture comme remèdes à la faim
Pour Lambert Wilson, la croisade contre la faim est « la même » que celle de la défense de l’environnement. « Le bien-être des espèces sauvages et de l’homme sur la planète, c’est quelque chose qu’on ne peut pas séparer, c’est ce qui m’empêche de dormir tous les jours, ou presque. On est arrivé à un tel degré de destruction », lâche-t-il.
En plus des conflits, la remontée des chiffres de la faim dans le monde dénoncée depuis deux ans par l’ONU est liée aussi officiellement au réchauffement climatique. « Il y a quatre pays qui aggravent la situation de façon drastique, le Yémen, l’Afghanistan, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine », explique l’acteur.
« Ce sont des pays, où, en dehors des 821 millions de personnes dans le monde qui peuvent s’endormir le soir en ayant faim, qui ont un problème d’alimentation, il y a des zones de famine quasi décrétées. C’est un terme lourd qui est totalement lié aux conflits armés de toutes natures », insiste-t-il.
Pari tenu ?
Lambert Wilson se dit « prêt à partir », si on le lui demande, à la rencontre de petits agriculteurs, petits producteurs d’alimentation, qui sont dans de nombreux pays les premières victimes de la faim, des conflits et du réchauffement climatique. Leur situation « est très poignante », juge l’acteur. « Ils sont victimes d’un système créé par l’homme, fondé sur le rendement, et qui a tout déréglé. »
« Ces gens-là sont arrachés de leurs territoires traditionnels, de leurs méthodes de cultures, ils sont forcés à l’exil, ils rejoignent des mégapoles dans lesquelles ils vivent dans des conditions épouvantables […]. Il y a une vraie tragédie. »
Et pourtant, « la solution, elle passe par eux », juge le comédien. « Avec une agriculture qui retrouverait les gestes respectueux de l’environnement, les gestes vertueux, et si on avait aussi le souci de partager, cette planète, qu’on pille au-delà de ses réserves, on aurait les moyens de nourrir l’humanité », affirme-t-il.
Éradiquer la faim en 2030
Le film qu’il a tourné pour la FAO, « Zero hunger », illustre l’objectif de l’Agence : éradiquer la faim d’ici à 2030, en cherchant à sensibiliser chaque citoyen sur ses propres responsabilités.
On ne peut pas donner de l’argent à la FAO car elle est financée par les gouvernements, mais on peut s’informer sur son action, et on a une responsabilité sur qui nous élisons.
Lambert Wilson
Avant Lambert Wilson, l’acteur britannique Jeremy Irons avait été nommé ambassadeur de bonne volonté de la FAO en 2011, après Susan Sarandon et Céline Dion. Angelina Jolie, de son côté, parcourt les camps de réfugiés pour soutenir une autre agence onusienne, le HCR.
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