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Libre-échange Nouvel échec de l’OMC

© Twitter OMC

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’enfonce un peu plus dans la crise. Sa conférence ministérielle s’est terminée hier, le 15 décembre 2017, à Buenos Aires sans accord significatif.

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« Nous sommes déçus. Malgré nos efforts, les membres n’ont pas réussi à sceller des accords significatifs », admet Roberto Azevedo, le patron de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), dont la conférence ministérielle s’est déroulée de dimanche à mercredi dans la capitale argentine.

Le multilatéralisme mal en point

« Le multilatéralisme ne veut pas dire avoir ce qu’on veut, mais ce qui est possible. Nous n’avons pas eu la flexibilité dont nous avions besoin », a conclu le directeur général de l’OMC, en référence à la posture inflexible des États-Unis.

« Buenos Aires doit sonner le réveil des consciences, estime Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État français chargé du Commerce extérieur. Le résultat n’est pas satisfaisant. Il y a un malaise de l’institution. L’Europe a une carte à jouer, l’UE doit être une force de proposition. »

Un échec

« Tous les membres de l’OMC doivent reconnaître une chose, estime Cecilia Malmström, la commissaire européenne au Commerce. Nous avons échoué à atteindre nos objectifs, et n’avons pas acté d’accord multilatéral. »

« Maintenant, j’espère que plusieurs membres de l’OMC, dont les actions ici à Buenos Aires ont empêché un résultat, utiliseront le temps après cette réunion ministérielle pour une autoréflexion », poursuit-elle.

Rien pour l’agriculture

Quant à Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, il estime « très décevant qu’un programme de travail pour l’Agriculture m’ait pu être convenu. Cela signifie que des points importants comme la sécurité sanitaire ne feront pas partie des priorités des travaux de l’OMC. »

« Ce n’est pas dans l’intérêt des agriculteurs et des populations rurales du monde en développement, ni dans le monde développé d’ailleurs, reprend-il. C’est un résultat perdant perdant pour tous les participants. »

Comme c’est la tendance depuis des années, les solutions bilatérales prennent le pas sur les accords multilatéraux. En marge de ces négociations à l’OMC, les discussions pour un traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur ont d’ailleurs avancé et pourraient aboutir au début de 2018.

Avec l’AFP

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