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Revenu La Confédération paysanne veut « changer de modèle »

Laurent Pinatel (à droite), porte-parole national de la Confédération paysanne, en compagnie des têtes de liste départementale. © A. Richard

À l’occasion du lancement du salon Innov-Agri, le 4 septembre 2018, la Confédération paysanne a présenté ses solutions pour améliorer le revenu des céréaliers.

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« On commence à toucher du doigt les limites du système à trois cultures, estime Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat. On le voit bien dans la Région Centre, Région spécialisée en grandes cultures, le système s’effrite. Certains entretiennent l’illusion que ce système peut continuer, mais on va droit dans le mur. On doit changer de modèle. » Et d’ajouter. « Ce n’est pas simple de changer quand on est en grandes difficultés et cela prendra du temps. Mais on voit déjà de nouveaux modèles émergés ou de nouveaux métiers, comme paysan brasseur ou paysan boulanger. »

Un soutien à la production de protéines

À quatre mois des élections aux chambres d’agriculture, le syndicat, qui a enregistré un score de 19 % lors du dernier scrutin, souhaite un modèle diversifié et local, avec une nouvelle Pac pour accompagner ces changements. Il milite pour des partenariats entre céréaliers et éleveurs avec des soutiens publics pour la production de protéines et souhaite limiter les exportations. « Miser uniquement sur le marché mondial incite à l’agrandissement, et fait le jeu des investisseurs extérieurs. On arrive à une agriculture sans agriculteur », renchérit Gilles Menou, tête de liste dans l’Eure-et-Loir.

Le maintien des structures alternatives

Face à l’abstention qui pourrait tenter certains agriculteurs, la Confédération paysanne rappelle que pour maintenir des structures alternatives dans les départements, comme les Adear, les Civam ou les groupements d’agriculteurs bio, le syndicat doit pouvoir peser dans les débats.

Aude Richard

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