Chasse Qui plume les alouettes ?

« Non, les chasses traditionnelles ne détruisent pas les populations d’alouettes ! » clame la Fédération nationale des chasseurs (FNC), dans un communiqué du 1er août 2018, en réponse à la campagne menée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) contre les quotas de piégeage. Pour la Fédération des chasseurs, « le prélèvement par la chasse en France s’apparente clairement à de la mortalité dite compensatoire et il ne met pas en péril la population ».

La faute aux chats et aux agriculteurs

Elle argumente : « 60 millions d’alouettes des champs traversent chaque année la France, sur une population mondiale estimée à près de 300 millions d’oiseaux. 60 % d’entre elles vont mourir majoritairement par la prédation des chats domestiques, les collisions, l’artificialisation des sols et la disparition des habitats… […] Selon la stricte réalité des comptes rendus, ce sont moins de 180 000 alouettes qui sont prélevées chaque année lors de chasses « traditionnelles »… bien loin des 370 000 autorisées ! »

Finalement, FNC et LPO s’entendent sur la surestimation des quotas. Mais les « accusations infondées [de la LPO] ne servent qu’à camoufler les vraies responsabilités de la chute de la population des alouettes », taclent les chasseurs. À savoir : celle des chats et… des agriculteurs, selon l’étude du Centre national de la recherche scientifique de mars 2018, dont la FNC se fait l’écho aujourd’hui.

« Il est grand temps que les associations écologistes mettent leur énergie à inverser les réelles causes de déclin des oiseaux hexagonaux plutôt qu’à diffuser des informations inexactes dans des pétitions hasardeuses et trompeuses, dans le seul but d’interdire des traditions françaises, à l’impact écologique minime », conclut le communiqué.