Login

Comptes de l’agriculture 2017 Le revenu se redresse de 25 %

Les comptes provisoires de l’agriculture pour 2017, publiés le 5 juillet 2018 par l’Insee, confirment la hausse du résultat net par actif de plus de 25 %. Un rattrapage après la forte baisse de 2016.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Ce chiffre confirme la hausse du résultat net (1) par actif non salarié pour la branche agricole (2). Il a été révisé par rapport aux prévisions de décembre 2017, passant de +22 % à +25 %. Les valeurs de la production et des charges ont été révisées à la hausse et les subventions à la baisse. La baisse des investissements (biens agricoles notamment cheptel, matériel et bâtiments), entamée en 2013 se poursuit, –1,2 % en valeur.

L’Insee rappelle que « ces chiffres rendent compte du revenu de l’activité agricole dans son ensemble, et ne doivent pas être interprétés comme le revenu des agriculteurs ». Ces données sont encore provisoires et pourront faire l’objet de réajustements lors de la publication des comptes définitifs à la fin de l’année 2018.

Meilleure conjoncture en céréales et lait

La valeur de la production se redresse de 3,2 %, sans retrouver son niveau de 2015. En céréales, le redressement des volumes (+6,3 %) est atténué par la baisse de prix (–4,1 %). La valeur de la production progresse de 1,9 %. En viticulture, les prix continuent de progresser (4,8 %) du fait d’un volume de production en forte baisse (–9,6 %).

En élevage, la valeur de la production progresse de 5,7 %. Les volumes produits sont en repli de 1,0 % (–3 % en bovins, –4 % en volailles, +3 % pour les œufs). Pour la première fois en quatre ans, les prix se redressent (+6,8 %) : +6,6 % en porcs malgré un repli en mai, +11,3 % en lait. La hausse du prix des œufs s’est fortement accélérée en fin d’année : +26,8 % en moyenne annuelle.

Réduction des charges sauf pour l’énergie

Les charges (engrais, produits phyto, carburant…) diminuent de 1,8 %. Elles sont en baisse pour la quatrième année consécutive du fait d’une baisse des achats d’engrais (sauf les engrais simples phosphatés et potassiques qui augmentent en volume) et d’aliment. La quantité d’aliment autoconsommé continue de progresser (+7,1 % en volume). Ce qui tend à marquer le signe d’une progression de l’autonomie alimentaire sur les exploitations.

La facture énergétique augmente de 9,5 %. Le prix du gazole non routier rebondit de 18,2 % et celui du gazole routier de 11,7 % faisant suite à la remontée du prix des carburants.

Le niveau des subventions est stable, la hausse du crédit d’impôt pour la compétitivité des entreprises compenserait la diminution des aides conjoncturelles.

La valeur ajoutée brute au coût des facteurs (3) progresse de 8,2 %. Le nombre des actifs non salariés étant toujours en baisse (–2 % par rapport à 2016), La valeur ajoutée brute au coût des facteurs ramenée au nombre d’actif augmente de 9,3 %.

Marie Salset

(1) Résultat net : valeur ajoutée brute au coût des facteurs (3) – consommation de capital fixe (qui correspond aux amortissements en comptabilité privée) – rémunération des salariés – intérêts – charges locatives.

(2) La branche agricole comprend l’ensemble des exploitations agricoles (de grandes à très petites), ETA, Cuma et lycées agricoles.

(3) Valeur ajoutée brute : production + subventions – impôts fonciers et autres impôts sur la production – consommations intermédiaires.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement