Agroalimentaire L’industrie veut la fin de la guerre des prix, sans augmentation massive
L’Ania (1) assure que mettre fin à la guerre des prix et retrouver de la valeur pour la filière ne se fera pas au détriment des consommateurs. Elle répond ainsi aux propos de Michel-Edouard Leclerc qui estime que les prix augmenteront de 5 à 10 %.
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« Pour redresser l’ensemble de la filière, cela représente [un coût, NDLR] de 30 centimes d’euros par personne et par semaine, sur un an ça fait 15 euros, a expliqué Jean-Philippe Girard, président de l’Ania (1), lors d’un point de presse ce mercredi 27 septembre 2017. On ne va pas chercher 5 à 15 % de plus, comme on l’a entendu. »
Réponse à Michel-Edouard Leclerc
Jean-Philippe Girard réagissait à un billet de Michel-Edouard Leclerc posté sur son blog mercredi, et accusant les parties prenantes des États-généraux de l’alimentation de préparer une hausse massive des coûts de l’alimentaire en France.
« Des hausses de prix de 5 à 15 % sur des milliers d’articles alimentaires… sous prétexte d’aider les agriculteurs ! C’est le deal complètement irresponsable qu’en marge des États-généraux, certains industriels et même, des distributeurs, voudraient faire passer dans le train de mesures pour l’Agriculture », écrit Michel-Edouard Leclerc.
« Outre l’impact démesuré sur le pouvoir d’achat des Français, comment garantir que ces marges sur l’eau de Volvic, le Nescafé ou le Kinder seront redistribuées aux éleveurs ou aux maraîchers ? Je n’y crois pas, je prépare une communication de presse pour faire sortir les loups du bois », ajoute le distributeur.
« Bouger, construire un autre avenir pour tous »
Pour Jean-Philippe Girard, « Michel-Édouard Leclerc est en train de s’isoler alors que lors des ateliers des États-généraux, la volonté de tous les acteurs est de bouger, de construire un autre avenir pour tous. Tout le monde est assez prêt à faire la paix. Cette guerre des prix, c’est la leur [les distributeurs, NDLR], mais c’est nous qui sommes contraints de la financer. »
L’Ania propose d’arrêter le « dumping » sur les produits alimentaires en redéfinissant le seuil de revente à perte pour qu’il tienne compte des coûts de distribution, et demande l’arrêt des promotions abusives. Elle demande aussi un encadrement des contrats passés via des centrales d’achat basées à l’étranger. Comme celle que Leclerc a établi à Bruxelles avec l’Allemand Rewe.
AFP
(1) Association des industries alimentaires.
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