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Forêt 4 millions pour l’aide aux forêts : insuffisant selon les propriétaires

De nouvelles aides pour les parcelles à faible valeur économique : taillis, taillis sous futaie, accrus. © P. Bourdois/GFA

Le ministère de l’Agriculture a annoncé la création d’une nouvelle aide pour le renouvellement des peuplements forestiers vulnérables dotée de 4 millions d’euros. Pour le syndicat des forestiers privés, cette aide est insuffisante.

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Dans un communiqué publié le 21 juin 2018, le ministère de l’Agriculture propose d’aider les propriétaires de parcelles à faible valeur économique avec un nouveau fonds doté de 4 millions d’euros. Objectif : soutenir le développement de la filière..

Pour les propriétaires, la forêt aurait besoin de 146 millions supplémentaires.

Une aide réservée à la forêt de faible valeur

L’aide est fléchée vers les parcelles de taillis, taillis sous futaie, et autres peuplements fragiles, pour la remise en état et la diversification. Toute forêt entre quatre hectares et vingt-cinq hectares est éligible.

Parmi les opérations soutenues, le ministère liste les travaux préparatoires (sol, défrichage, gestion des rémanents), l’achat de plants, les travaux d’entretien, et les protections contre le gibier.

Si tout le monde peut déposer un dossier, les taux de subvention varient : de 25 % du montant des travaux pour les dossiers individuels, à 40 % pour ceux des groupements ou des communes forestières.

L’aide fera l’objet d’un appel à projet dans chaque région. Les dossiers sont à déposer avant le 3 septembre prochain.

Un dispositif qui manque de courage, selon les propriétaires

Ces quatre millions « sont largement insuffisants », juge Fransylva, syndicat des propriétaires forestiers privés, dans un communiqué. « Si le gouvernement souhaite réellement s’engager dans une politique forestière cohérente, […] il faut orienter sur la forêt et la filière du bois 150 millions d’euros. »

Le déficit commercial de la filière française du bois s’est nettement creusé en 2017, s’établissant à 6,3 milliards d’euros (+6,1 %), selon une note de conjoncture publiée début mai par le ministère de l’Agriculture. Selon ce document, la forte croissance des exportations de grumes de la forêt française et la poursuite de la hausse des importations de meubles constituent les principales tendances de l’année passée.

À la mi-avril, le président Emmanuel Macron avait, lors de la visite d’une scierie vosgienne, souhaité une « politique volontariste » de relance de la filière du bois en France, avec un reboisement « massif » et « davantage » d’investissements.

Le chef de l’État avait ensuite rappelé que la filière du bois représente « environ 450 000 emplois » en France « alors que l’Allemagne, qui a une forêt un peu plus petite, a plus d’un million d’emplois ».

I. Lo. avec l’AFP

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