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Sécurité sociale La MSA est « dans l’impasse »

L’Ifrap suggère la fusion du régime agricole avec le régime général. © R. Aries/GFA

C’est ce qu’affirme le groupe de réflexion Ifrap : dans un article posté sur son site, la fondation constate que le régime agricole vit au crochet du régime général, et lui augure une mort inévitable.

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Dirigée par Agnès Molinié Verdier, la fondation Ifrap n’y va pas de main morte à l’encontre de la Mutualité sociale agricole. Dans un article posté sur son site, seul le titre admet un point d’interrogation : « Quel avenir pour la MSA ? » Le reste est une suite d’affirmations qui annoncent, sans détour, la fin du régime agricole.

Déclin

L’Ifrap pointe dans un premier temps la diminution du nombre d’exploitants agricoles : « Quand ils représentaient 12 % de la population active, les agriculteurs ont pu penser rester entre eux pour assurer leur “sécurité sociale”. Désormais, avec 3 % de la population active, « cet isolement n’est plus possible, notamment pour une population dispersée sur toute la France. »

Pour la fondation, dirigeants de la MSA, responsables politiques, syndicats agricoles et même dirigeants du régime général sont conscients de « l’impasse où se trouve la MSA, à court comme à long terme, face à la chute du nombre de ses affiliés ».

Sous perfusion

Le think-tank démontre par ailleurs que le régime agricole vit sous la perfusion du régime général : il n’équilibre ses comptes, selon lui, que grâce à des subventions publiques et des compensations de la part des autres régimes de Sécurité sociale.

Fusionner la MSA des salariés avec le régime général permettrait de baisser de moitié ses frais de gestion, note l’Ifrap. « Le gain se ferait sur la suppression des doublons (informatique, points d’accès et autres) et la réduction du nombre de pluri-assurés suivis par plusieurs régimes. » Pour les non-salariés, le résultat du rapprochement avec le régime général serait « moins spectaculaire », mais permettrait tout de même une économie de 50 millions d’euros par an.

« La multiplication des régimes revient à plus de complexité et à une augmentation des coûts de gestion », poursuit l’Ifrap qui suggère, pour sauver la MSA, « d’ouvrir l’assurance maladie à la concurrence au premier euro et d’autoriser tous les Français qui le souhaitent à adhérer à ce régime ».

Rosanne Aries

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