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Gestion des risques Six coopératives déjà séduites par Protélis

Jean-Louis Flammarion, agriculteur en Haute -Marne, témoigne de l’intérêt de l’outil Protélis. © B. Quantinet/GFA

La plateforme numérique Protélis permet aux agriculteurs coopérateurs de mettre de l’argent de côté les bonnes années afin de se constituer une épargne pour les années plus difficiles. Six coopératives sont déjà séduites par le dispositif et une centaine de contrats ont été signés avec des agriculteurs.

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La plateforme 100 % en ligne, Protélis, portée par Groupama, NatUP et Bioline by InVivo, a été créée en juin dernier. Son but : « lisser les revenus agricoles et rendre les exploitations plus résilientes », explique Maxime Jouannin, son président. « L’outil permet aux agriculteurs de mettre de l’argent de côté au cours des bonnes années, pour en disposer à n’importe quel moment, notamment durant les années plus difficiles. »

Indexation des prix, production par production

Le dispositif est une solution indexée sur l’évolution des prix, production par production. L’idée est de comparer la moyenne annuelle du prix d’une production avec la moyenne historique.

Si la moyenne annuelle est supérieure à la moyenne historique, l’agriculteur peut épargner une somme allant jusqu’à la différence entre ces deux moyennes.

L’épargne est placée sur un compte individuel, souscrit auprès de la coopérative. Six ont déjà signé un partenariat avec la plateforme et plus d’une centaine d’agriculteurs ont déjà été séduits.

Lait, porc, blé…

Protélis couvre actuellement le lait de vache, le porc, le blé, le maïs, le colza et la pomme de terre. « Nous souhaitons couvrir 15 productions d’ici à la fin de 2020 », annonce Maxime Jouannin. Le lait de chèvre, de brebis, le vin, le lin et l’orge sont notamment ciblés.

Pour Thierry Gallou, directeur de la coopérative porcine Evel’up, « Protélis tombe à pic ». Le marché du porc connaît d’importantes fluctuations, ce qui complique la gestion de trésorerie des éleveurs. « La situation actuelle, avec un prix du porc au plus haut, lié à l’épidémie de peste porcine africaine qui a décimé près de 30 % du cheptel mondial doit permettre aux producteurs d’épargner afin d’anticiper les coups durs à venir », explique-t-il.

Déduction pour épargne de précaution

Protélis satisfait aux conditions de la déduction pour épargne de précaution (DEP), mise en place par la loi de finances pour 2019 pour remplacer la DPI (déduction pour investissement) et la DPA (déduction pour aléas), dont la mise en œuvre était considérée trop complexe. Un outil qui a séduit Jean-Louis Flammarion, agriculteur dans la Haute-Marne. « Protélis est simple d’utilisation, permet de mettre de l’argent de côté facilement et de le récupérer rapidement », indique-t-il. Le dispositif permet en effet de disposer des fonds épargnés à tout moment.

Voir aussi :Aléas économiques – Comprendre le dispositif de la nouvelle épargne de précaution (06/02/2019)

B. Quantinet

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