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En France Un agriculteur sur cinq sans revenu

Près de 20 % des non-salariés agricoles imposés au régime réel ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l’Insee publié ce jeudi 7 novembre 2019. Et ce, malgré un revenu moyen affiché en augmentation, à 1 390 euros par mois, avec de très fortes disparités.

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La part d’exploitations sans revenus « est particulièrement élevée dans la production de céréales et de grandes cultures (30 %) et dans l’élevage d’ovins, de caprins, d’équidés (28 %) », selon l’Insee. Pour les céréaliers, cela peut s’expliquer par une année de récolte catastrophique en France en 2016, doublée d’une chute des cours mondiaux.

Une année difficile pour les céréales

Cette situation a continué d’affecter les fermes françaises en 2017, la commercialisation des grains étant à cheval sur deux années. Résultat, les céréaliers, traditionnellement la façade prospère de la ferme France, ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1 000 euros par mois cette année-là (+6,7 %).

En moyenne, les exploitants agricoles, compte tenu de ces boulets à leurs pieds, avec également une crise au long cours du secteur de l’élevage bovin, ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2 % par rapport à 2016, avec d’énormes écarts selon les productions.

Des éleveurs en bas de l’échelle

Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prospère, avec un revenu moyen de 2 790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport à 2016. Au bas de l’échelle, les éleveurs d’ovins, de caprins, d’équidés tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9 % par rapport à celui de 2016.

Pour les éleveurs de bovins, l’année n’a pas été florissante, mais a connu un mieux en 2017 : avec 1 100 euros de revenus par mois. Dans le même temps, les agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1 090 euros, soit une progression de 25,2 %. En 2016, ils avaient subi l’effondrement des prix du lait dû à la fin des quotas laitiers en 2015.

AFP

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