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Revenu « Le compte n’y est pas pour les agriculteurs »

« Les prix agricoles sont un peu moins mauvais qu’en 2016 ou 2015, mais à la première crise cela secouera très fort », estime Jean-Christophe Lagarde. © Pascal Xicluna

« S’il n’y a pas plus de concrétisations sur le revenu agricole, nous voterons contre en deuxième lecture », préviennent la majorité des députés de l’UDI-Agir indépendant, à la veille du vote du projet de loi sur l’alimentation.

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Une majorité des députés de l’UDI-Agir indépendant (UAI, ou l’ex-groupe des Constructifs) estiment que « le compte n’y est pas sur le rééquilibrage des relations commerciales », au bénéfice des agriculteurs. En conséquence, « le groupe a décidé majoritairement de s’abstenir », une « abstention exigeante », déclare ce 29 mai 2018, Jean-Christophe Lagarde, le coprésident du groupe, à la veille du scrutin solennel sur le projet de loi sur l’agriculture en première lecture.

Quelle traduction sur le revenu agricole ?

« Cela pourrait devenir un vote contre en deuxième lecture, s’il n’y a pas plus de concrétisations sur le revenu agricole, ajoute-t-il. On verra après le Sénat. » Le député de l’Ille-et-Vilaine rappelle que « les États-généraux de l’alimentation sont nés du constat du président de la République, ancien ministre de l’Économie, d’un manque de revenus des agriculteurs, avec un rapport de force totalement déséquilibré dans les relations commerciales entre les producteurs, les industriels et surtout la grande distribution fédérée en centrales d’achat. »

Trop déconnecté de la Pac

Le parlementaire a mis en garde le gouvernement : « Nous sommes actuellement en période calme parce que les prix agricoles sont un peu moins mauvais qu’en 2016 ou 2015, mais à la première crise cela secouera très fort. » Sur le projet de loi, « le ministre Stéphane Travert a fait montre d’écoute des députés, mais il manque une vision, une feuille de route sur l’agriculture française, et son projet ne prend pas en compte la nouvelle Pac ».

R.A. avec l’AFP

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