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Pac 2020 « Nous nous opposerons aux coupes qui ont un impact direct pour les agriculteurs »

©Twitter @NathalieLoiseau

Selon la ministre chargée des Affaires européennes, la France « ne peut pas accepter la baisse drastique » du financement de la Pac proposée par la Commission européenne pour le futur budget de l’Union européenne.

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« La France ne peut pas accepter sa baisse drastique qui revient à faire supporter par la Pac une part disproportionnée du coût du départ du Royaume-Uni », a déclaré Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, le 14 mai 2018. S’exprimant à l’occasion d’un premier débat à 28 portant sur le budget de 2021 à 2027 de l’Union européenne (UE), elle a affirmé le « désaccord net et profond » de la France sur ce point avec les propositions mises sur la table au début de mai par la Commission européenne.

Avis partagé

Selon le tour de table des ministres des États membres en charge des questions européennes, la France peut compter sur de nombreux soutiens sur ce point : l’Espagne, la Pologne, l’Estonie, la Slovénie, la Grèce, la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la Croatie se sont opposées aux coupes proposées. Et l’Italie, l’Irlande et Malte ont fait part de leur forte préoccupation.

La Lituanie et la Finlande ont, quant à elles, déploré en particulier la baisse des fonds destinés au développement rural, deuxième « pilier » de la politique agricole européenne. Pour nombre de pays, les coupes proposées par la Commission sur les deux politiques traditionnelles de l’Union européenne, agriculture et cohésion, sont difficiles à accepter. Seuls quelques pays, les Pays-Bas en tête, soutiennent la baisse des fonds de la Pac, au nom d’un budget « modernisé ».

Trop de risques pour les agriculteurs

« Nous nous opposerons aux coupes envisagées par la Commission dans les paiements directs qui ont un impact direct pour les agriculteurs », a-t-elle précisé, estimant que la proposition présente « un risque sur la viabilité des exploitations » et provoque « une incompréhension de la part des agriculteurs européens ».

Nathalie Loiseau a par ailleurs regretté la « timidité » de certaines propositions de l’exécutif européen, « qui vont dans la bonne direction mais mériteraient d’être plus ambitieuses ». La France aurait par exemple aimé intégrer la taxe en discussion sur les géants du numérique parmi les nouvelles sources de revenu propres à l’Union européenne, au même titre qu’une taxe sur le marché du carbone ou sur l’assiette commune de l’impôt sur les sociétés.

Elle souhaite aussi que la suppression des rabais accordés à certains États membres sur leur contribution nationale se fasse dès 2021, et non progressivement comme le propose la Commission.

AFP

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