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Foncier Ni Zad, ni Safer

Pour l’Ifrap, « les zadistes ont tout à fait le droit de vouloir expérimenter de nouveaux modes de vie et de production, mais à condition de respecter les lois. C’est ce que font les Amish depuis longtemps aux États-Unis ». © C. Faimali/GFA

Pour la fondation Ifrap, en maltraitant depuis 60 ans le droit de propriété, les Safer ont montré la voie à suivre aux zadistes. Point de vue.

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Zadistes et Safer, même combat ? C’est l’étonnante thèse soutenue par la fondation Ifrap, dans un article publié le 3 mai 2018. Bien sûr, les premiers enfreignent de nombreuses lois pour soutenir leur cause, mais « en maltraitant légalement depuis 60 ans le droit de propriété, les Safer leur ont montré la voie à suivre, estime le think-tank. Les zadistes vont simplement plus loin : ils s’emparent d’exploitations agricoles qui ne sont pas à vendre, et gratuitement. »

Vers des jours très difficiles

L’objet du courroux : le droit de préemption des Safer et leur pouvoir en matière de choix des repreneurs. « Cette méthode de sélection des entrepreneurs agricoles, unique en Europe et unique dans l’ensemble des secteurs économiques français, explique le nombre d’exploitations en grande difficulté, notamment parmi les jeunes agriculteurs, dénonce l’Ifrap. Et cet arbitrage très subjectif donne logiquement lieu à de fortes contestations et à de fréquents soupçons de favoritisme. »

Quant aux agriculteurs français qui soutiennent les Safer et le contrôle des structures : « (Ils) se trompent. En acceptant que le droit de propriété soit bafoué, ils justifient les actions des zadistes et se préparent des jours très difficiles. » Un avis en plus à ajouter aux travaux pour une prochaine loi foncière… L’Ifrap s’était déjà fait remarquer en avril pour une position tranchée en faveur d’une intégration de la MSA au régime général.

Alain Cardinaux

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