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Libre-échange Visite cruciale à Tokyo

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. © Union européenne

Le 29 juin 2017, Jean-Claude Juncker dit avoir dépêché deux représentants de l’exécutif européen à Tokyo pour tenter de boucler les négociations de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Japon.

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« J’ai envoyé le commissaire européen à l’Agriculture [Phil Hogan] et son homologue au Commerce [Cecilia Malmström] au Japon dans l’objectif de voir les négociations aboutir avant un sommet entre l’Union européenne et le Japon le 6 juillet » 2017, a déclaré Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne lors d’une conférence de presse à Berlin.

Encore « quelques points à régler »

Reconnaissant qu’il y a encore « quelques points à régler », Jean-Claude Juncker a qualifié cet accord « d’important. Je pars du principe qu’il va aboutir. Il va entièrement respecter toutes les normes, règles et standards européens. » La venue au Japon des deux commissaires au Japon avait d’abord été annoncée par le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida.

« Je voudrais tenir avec Mme Malmström les discussions finales sur un large accord Japon-UE, a expliqué le ministre nippon. Au cours des trois dernières semaines », les deux parties ont mené d’intenses tractations « afin de résoudre leurs différends », « et nous avons assisté à des avancées », a souligné le chef de la diplomatie nippone, qui a parlé la veille d’un « moment crucial ».

« Des discussions très difficiles »

Il a cependant dit s’attendre à « des discussions très difficiles » pour aplanir les dernières divergences, avec pour objectif de parvenir à un accord-cadre en marge du sommet du G20 qui se tiendra en Allemagne les 7 et 8 juillet. Mme Malmström a de son côté indiqué qu’elle tenterait à Tokyo « de finaliser les négociations commerciales et atteindre un accord politique ».

Ce déplacement montre « qu’il y a encore des questions au niveau politique à régler, a souligné une source européenne. C’est un signal important, mais cela ne veut pas dire que l’accord va aussitôt aboutir. » D’après les médias nippons, les pourparlers achoppent sur deux principaux points : les produits laitiers et l’automobile.

Les fromages dans la balance

Bruxelles souhaiterait que le Japon élimine les taxes, de l’ordre de 30 %, appliquées sur les fromages importés des pays de l’Union. Mais le gouvernement japonais a du mal à aller plus loin que les réductions consenties dans le cadre de l’accord de libre-échange transpacifique (TPP) signé avec une dizaine de nations, et dont les États-Unis viennent de se retirer.

Concernant l’automobile, Tokyo demande le retrait des taxes imposées en Europe sur les voitures japonaises. Bruxelles réclamant pour sa part une période de grâce de plus de dix ans. S’il voit le jour, le pacte de libre-échange entre Européens et Japonais, le « Jefta », couvrirait 28,4 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 36,8 % des échanges commerciaux.

AFP

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