Agroécologie Carrefour veut booster ses filières
Le distributeur a organisé un premier « forum des solutions de l’agroécologie » à Paris, le 29 juin 2017.
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« L’agroécologie est pour nous un vrai projet d’entreprise », a confié Bruno Lebon, directeur des produits frais chez Carrefour, lors d’un forum organisé le 29 juin 2017 à Paris sur ce thème, en partenariat avec l’Open Agrifood. Une première pour l’enseigne, qui a réuni « plus de 150 fournisseurs et producteurs », afin d’échanger avec sur leurs pratiques et « voir comment mettre en place ces solutions à une plus grande échelle ».
Car tel est l’objectif de Carrefour : développer ses filières Qualité existantes et en créer de nouvelles selon les principes de l’agroécologie, sans les contraindre à un marché de niche mais en visant au contraire « de gros volumes ». Car « les consommateurs veulent des produits de qualité », assure Bruno Lebon, qui voit là autant une opportunité de satisfaction de sa clientèle qu’une marque de différenciation avec la concurrence. Plusieurs sujets sont étudiés : réduction ou arrêt des pesticides, des antibiotiques, bien-être animal, respect de la biodiversité…
Contractualisation
Les filières Qualité Carrefour représentent déjà 96 produits vendus dans les magasins (18 000 producteurs impliqués). Une contractualisation « sur le long terme » (le distributeur a allongé la durée de ses contrats filières à trois ans), la coconstruction des cahiers des charges et un accompagnement technique et financier de l’enseigne sont autant de leviers indispensables à leur développement, selon l’enseigne.
Pour marquer l’événement, deux nouvelles filières végétale et animale « inspirées de l’agroécologie » ont été lancées durant le Forum : « une filière de veaux nourris sans OGM, élevés sans traitement antibiotique dès 2 mois et demi en partenariat avec les établissements Chapin à Rennes et une quarantaine d’éleveurs bretons. 4 000 veaux seront commercialisés dès 2017 dans une dizaine de magasins de la Région parisienne.
Et « une filière de pêches cultivées sans pesticide de synthèse dès la floraison développée aux côtés de 3 producteurs du sud de la France : 150 tonnes de fruits produits en 2017 ». Ces expériences seront-elles posées sur la table des États-généraux de l’alimentation, à titre d’exemple ?
Alain Cardinaux
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