Pac Pas de consensus pour l’après-2020
À Bruxelles, le Conseil de l’agriculture et de la pêche a rendu ses conclusions concernant la Pac post-2020. Seuls 23 États membres sur 28 ont donné leur accord. Le principal point de discorde concerne la convergence des aides entre les États.
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Le Conseil qui réunit les ministres de l’Agriculture de tous les États membres de l’Union européenne a rendu ses conclusions concernant la future Pac le 19 mars 2018. Seuls 23 États membres sur 28 ont approuvé le texte. Les ministres d’Agriculture de tous les États membres se sont réunis à plusieurs reprises depuis le début de l’année, pour formuler des propositions à la suite de la communication de la Commission européenne sur l’avenir de la Pac, présentée en novembre 2017.
Des divergences sur la convergence
Le ministre de l’Agriculture bulgare, président du Conseil, s’est félicité de cette avancée, tout en expliquant que toutes les propositions n’ont pas fait l’unanimité. Le principal point de désaccord concerne la convergence des aides. « C’est un débat entre les anciens et les nouveaux États membres », explique-t-il.
Les trois États baltes, la Pologne et la Slovaquie souhaitent une convergence totale des paiements directs et ont signifié leur désaccord sur ce point. Le sujet des soutiens couplés a aussi été largement débattu. L’Allemagne, qui n’utilise pas ce dispositif, demande son plafonnement.
Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, a confirmé que les propositions législatives pour la Pac post-2020 pourront être formulées d’ici à la fin de mai ou au début de juin. Le cadre budgétaire pluriannuel 2020-2027 sera, quant à lui, présenté au début de mai.
Des conclusions positives
Le Copa et la Cogeca saluent l’adoption par la présidence du Conseil de l’Union européenne, de conclusions qui « soutiennent une bonne partie de nos demandes. La simplification est la priorité numéro un pour nous ».
« Le plan de la Commission concernant l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture nous semble être un bon point de départ. […] Des garanties sont nécessaires pour assurer que la Pac reste une politique réellement commune sans renationalisation et qu’elle soit adossée à un budget fort », a indiqué Thomas Magnusson, président de la Cogeca. Il se réjouit également que les conclusions de la présidence soulignent l’importance des paiements directs.
Marie SalsetPour accéder à l'ensembles nos offres :