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Négociations commerciales Julien Denormandie veut « aller plus vite » sur la loi Egalim

Julien Denormandie a déclaré vouloir aller « plus vite » sur la loi alimentation sans attendre le prochain quinquennat. © YouTube — Radio J

Au micro de Radio J ce mercredi 24 mars 2021, Julien Denormandie a annoncé qu’il attendait des propositions de Serge Papin pour « aller plus loin » et « plus vite » sur la loi alimentation, quitte à ne pas attendre le prochain quinquennat.

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Julien Denormandie était l’invité de Chritsophe Barbier, sur Radio J ce mercredi 24 mars 2021 au matin. Interrogé sur la loi Alimentation, le ministre de l’Agriculture a assuré qu’il attendait « des propositions » de l’ancien président de Système U, Serge Papin, pour « aller plus loin ». Dite loi Egalim, cette loi n’avait pas réussi à garantir une meilleure rémunération aux agriculteurs français, estime-t-il.

« Il y a urgence », estime Julien Denormandie

Cependant, il estime que cette loi Alimentation, adoptée en 2018, « a fait bouger des lignes ». Pour Julien Denormandie, « certains, y compris dans la grande distribution ou chez les industriels ont eu des changements de comportement, mais il y en a d’autres qui continuent à ne pas jouer le jeu ».

« Le système qui est organisé c’est “on tire les prix toujours vers le bas”, ajoute-t-il. Mais on ne peut pas à la fois demander de la qualité et détruire les prix ! » « J’ai demandé à Serge Papin, qui est l’ancien président de Système U, de me faire des propositions, il me les remet d’ailleurs demain [jeudi], avec des choses très concrètes qui vont nous permettre d’aller plus loin que la loi Egalim », a-t-il expliqué. « Pour moi, il y a urgence et donc je veux le faire très rapidement. »

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La menace d’une nouvelle loi sur l’alimentation

« Le moment est venu de changer les règles du jeu », avait estimé au début de mars Serge Papin. Il préconise notamment « la sortie du système de négociations annuelles, au bénéfice de contractualisations pluriannuelles » qui stipuleraient le prix des matières premières agricoles, en tenant compte des coûts de production.

Les négociations commerciales établissant chaque année les prix des produits vendus en grandes surfaces sont le théâtre de tensions récurrentes entre agriculteurs, industriels de l’agroalimentaire et supermarchés.

Le ministre de l’Agriculture avait affiché sa volonté de réunir les représentants de chaque secteur « à partir de la fin de mars » pour étudier la faisabilité des préconisations de Serge Papin. Il avait agité la menace d’une nouvelle loi, même si le calendrier législatif est très encombré d’ici à 2022.

Sur Radio J, il a indiqué qu’il était possible d’aller « plus vite » que d’attendre le prochain quinquennat, « que ce soit sur des volets réglementaires, peut-être même des volets législatifs ».

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Avec l’AFP

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