Restauration collective La loi sur l’égalité et la citoyenneté amputée du bio
Après de houleux débats parlementaires, le projet de loi sur l’égalité et la citoyenneté, dernier texte d’envergure du quinquennat, a fini par être publié au Journal officiel du 28 janvier 2017. Mais pas sans avoir subi, deux jours plutôt, une censure du Conseil constitutionnel portant sur une cinquantaine de mesures.
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Parmi elles, l’obligation de 20 % de bio dans les cantines (article 192), pour une question de forme : cette mesure avait été introduite par amendement en première lecture sans présenter de lien, même indirect, avec le projet de loi initial.
Dans le détail, cet article prévoyait que « l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics incluent dans la composition des repas servis dans les restaurants collectifs dont ils ont la charge un volume de 40 % de produits sous signe d’identification de la qualité et de l’origine ou sous mentions valorisantes, de produits provenant d’approvisionnements en circuits courts ou répondant à des critères de développement durable, notamment la saisonnalité des produits ». Ainsi que « 20 % de produits issus de l’agriculture biologique ou de surfaces agricoles en conversion ».
« La mobilisation citoyenne » au niveau local
Soutenus par la Fnab, Agir pour l’Environnement et l’association de parents d’élèves FCPE se sont offusqués de cette décision : « Il s’agissait d’une mesure de justice sociale qui aurait permis un égal accès à une alimentation saine et de qualité, notamment pour les enfants et adultes d’origine modeste, dont le repas à la cantine constitue parfois le seul repas complet de la journée. Tout en assurant des débouchés stables pour des paysans menacés de disparition faute de revenus équitables », ont-ils déclaré, dans un communiqué commun.
Dénonçant au passage « les deux groupes parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale du parti des Républicains qui sont à l’origine de cette saisine du Conseil constitutionnel ». Et d’affirmer qu’ils poursuivront « la mobilisation citoyenne au niveau local pour que le plus grand nombre possible de collectivités s’engagent à s’approvisionner localement et en bio ».
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