Syndicat Changement de têtes au Modef
Le dix-huitième congrès du Modef a été marqué par le départ du président Jean Mouzat, au terme de dix ans à la tête du syndicat.
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« Il faut avoir des responsabilités partagées et changer les têtes. Je vais sans doute faire valoir mes droits à la retraite. J’ai décidé de passer la main », a indiqué Jean Mouzat, le président du Modef, lors du dix-huitième congrès qui s’est tenu le 9 avril 2019 à Fauillet, dans le Lot-et-Garonne.
Au cours de son intervention, Jean Mouzat est revenu sur les dernières élections aux chambres d’agriculture. « Notre implantation recule depuis 20 ans, mais nous avons créé de nouvelles fédérations comme à Mayotte, dans la Haute-Vienne, dans l’Indre et renforcé notre présence en Guadeloupe et dans le Puy-de-Dôme. Certains prédisaient la disparition de notre organisation car nous défendons un modèle d’exploitation jugé obsolète, avec des fermes de taille familiale en lien avec la vie des territoires. Ce qui me réjouit le plus dans mon mandat, c’est d’avoir redonné vie à notre Modef, partout sur le territoire et notamment dans des départements où il n’existait plus, notamment en Creuse, en Haute-Vienne, dans le Gard, ou la Lozère. »
Une équipe rajeunie et féminisée
Quant à l’avenir, le syndicaliste l’envisage avec combativité grâce à une équipe administrative et un comité directeur rajeunis et plus féminisés. Le modèle d’une agriculture à taille humaine, défendu par l’organisation, doit s’accompagner d’une relocalisation de la production et des unités de transformation.
Le leitmotiv du Modef est l’obtention de prix rémunérateurs. « Pour stopper la disparition des petites et moyennes exploitations, il faut la garantie de revenus leur permettant de vivre dignement. Nous demandons l’encadrement des marges de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire », martèle Jean Mouzat.
Claude Hélène YvardPour accéder à l'ensembles nos offres :