MAEC 2015 De mauvaises surprises tardives avec la fin d’instruction des MAEC 2015

Avoir respecté à la lettre les consignes — pas d’engrais, pas de phytos, fauche tardive — pendant trois ans, en avoir supporté les conséquences sur les rendements ou la qualité des fourrages, et s’être contenté d’une avance de trésorerie en attendant le paiement de la prime… Et au bout du compte, ne rien voir venir. Ou plutôt si : les ATR de trois campagnes à rembourser. C’est la mauvaise surprise que viennent d’avoir des dizaines (centaines ?) d’agriculteurs, lorsque leur dossier MAEC 2015 a enfin été instruit.

Les opérateurs ont eu beau effectuer une présélection des candidats, le non-respect de certains critères n’est apparu qu’au moment de passer les dossiers à la moulinette du logiciel, explique une DDT, bien embêtée de ne pas avoir pu « repêcher » tous les dossiers, malgré un travail de fourmi réalisé avec la chambre d’agriculture. Ce ne sont pas des restrictions budgétaires, mais bien une question d’inégibilité par rapport au cadre national qui a conduit à refuser des dossiers. Comment est-ce possible, trois ans après ? Rappelons-nous comme l’élaboration des cahiers des charges de certaines MAEC a été chaotique… Certains critères de base n’étaient pas stabilisés ou clarifiés au moment du dépôt des dossiers (1).

Dans certains départements, le nombre d’éleveurs ainsi recalés au bout de trois ans se chiffre en dizaines. On espère au moins qu’ils en ont été informés avant de se réengager pour une quatrième année. Et on croise les doigts pour les dossiers 2015 encore en attente d’instruction.

(1) Comme le calcul du chargement (plus strict pour une MAEC que pour l’ICHN), ou les cultures prises en compte dans la surface fourragère.