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Abattoir de Houdan (Yvelines) Des amendes requises pour maltraitances

Faisant suite à une plainte déposée en 2017 par l’association anti-viande L214 pour mauvais traitements à animaux à l’abattoir porcin de Houdan, des amendes ont été requises contre le directeur, trois ex-salariés et un agent public.

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La décision du tribunal est attendue le 15 mars. Deux militants de L214 s’étaient introduits illégalement sur le site à la fin de 2016 et avaient filmé l’étourdissement des cochons au dioxyde de carbone. Leur vidéo avait été diffusée sur France 2 dans l’émission « Envoyé spécial ».

 

Deux amendes maximales de 750 euros et une troisième de 1 500 euros ont été réclamées contre le directeur de l’établissement, à qui il était reproché des installations non conformes, des locaux mal aménagés et un manque de formation du personnel.

 

Des amendes de 400 et 750 euros ont été requises contre trois ex-employés, absents à l’audience, ayant utilisé notamment un aiguillon électrique de façon répétée pour faire avancer des bêtes récalcitrantes et affolées dans le couloir les menant au puits à dioxyde de carbone.

 

Enfin, une amende maximale de 750 euros a été requise contre l’agent de la Direction départementale de protection de la population chargé de contrôler sur la chaîne d’abattage la qualité des animaux et de la viande, ainsi que le respect de la réglementation. Il lui était reproché d’avoir lui aussi donné des coups d’aiguillon électrique à des animaux.

Le personnel était « formé »

Neuf associations de protection des animaux, dont L214, se sont portées civiles. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pour leurs clients. « Y a-t-il des éléments pour dire que le nombre de cochons dans les stabulations n’a pas été respecté ? Non », a martelé l’avocat du directeur de l’abattoir, Nicolas Cassart. Pour lui, le personnel était bel et bien « formé » et les installations « conformes ».

 

« Je ne peux pas tout contrôler », « je ne suis pas toujours là », s’est défendu son client. Et la profession est par ailleurs « extrêmement réglementée et extrêmement contrôlée », a argué Maître Cassart. Un argument balayé par l’une des avocates de L214, Maître Hélène Thouy, qui a rappelé le taux de contrôles des élevages et des abattoirs en 2018, selon la Cour des comptes européenne : « 1 % », le taux « le plus bas de l’Europe ».

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