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Témoin « Rester maître de ma commercialisation »

Nicolas Gandon, céréalier, 42 ans, Marigny-le-Châtel (Aube)

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Spécialisé en grandes cultures (orge, blé, œillette, luzerne, betterave, colza) et en pomme de terre sur environ 400 ha, Nicolas Gandon est un chef d’entreprise pragmatique qui entend tout faire sur son exploitation, et rapidement. Il pratique le marché à terme. Bien qu’intuitif, il veut appuyer ses choix sur des outils d’aide à la décision (OAD) pour optimiser la commercialisation de ses grains. Jusqu’en 2014, rien ne lui a donné satisfaction. « Je suivais plus ou moins l’information que l’on me donnait mais ça ne m’aidait pas. »

En juillet 2014, sur les recommandations de son Ceta, il teste un nouvel outil conçu par la start-up « Piloter sa ferme ». Depuis fin 2015, ce fan de technologie « mais surtout pas de gadget ! » l’a adopté à hauteur de 960 euros par an. « Ce qui m’importe, c’est de rester autonome et maître de ma commercialisation. Je ne veux pas déléguer cette partie mais je ne veux pas y passer trop de temps non plus. Avec ce nouvel outil, rien n’est automatisé et mes décisions sont rendues plus pertinentes. »

Les fondateurs, Roland Zimmermann, Sylvain Jessionesse et Xavier Faure, ont mis au point un OAD qui permet aux exploitants de vendre leurs grains avec une stratégie basée sur le risque prix. « Ce qui m’a tout de suite plu, c’est la rapidité et la simplicité de l’outil. En gros, ma stratégie varie une fois par semaine : je regarde « l’hebdo » avec les tendances des marchés, le samedi, sur mon smartphone. » Il reçoit par ailleurs des alertes SMS en cas de changement. « C’est beaucoup moins stressant. » L’outil est combiné à une formation d’une journée (théorie et mise en situation sur un simulateur). « Ça m’a ouvert l’esprit. On ne se contente de me parler des bateaux vendus à l’autre bout du monde… On me parle de stratégie et de compétitivité. »

Nicolas Gandon apprécie aussi l’approche assurantielle du dispositif, dédiée au « risque prix » : « On consacre un certain volume d’argent à des options pour sécuriser nos prix. En clair : on sécurise un prix minimum en mettant en place une assurance garantissant contre les fluctuations. Je n’avais jamais été sensibilisé à cela. » Prochaine étape : la personnalisation de l’outil à l’exploitation. L’agriculteur pourra déterminer sa période de vente, ses engagements volume avant moisson… Avec un gain de temps à la clé : « L’approche est 100 % mathématique. Avec moins de stress, on prend de meilleures décisions. Dans le Ceta, on s’y est tous mis. »

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