La préfecture demande une inspection approfondie d’un abattoir dans le Rhône
La préfecture de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a demandé une « inspection approfondie » des conditions d’abattage dans un abattoir du Rhône, après la diffusion d’une vidéo par l’association L214.
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L’association de défense des animaux L214 a porté plainte contre un abattoir à Saint-Romain-de-Popey, dans le Rhône, pour « sévices graves et mauvais traitements » sur des moutons, des cochons et des vaches, tués entre ses murs. À la suite de cette vidéo la préfecture de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le mercredi 29 janvier 2025 avoir demandé que soit mené dans cet établissement une inspection approfondie.
Des conclusions attendues la semaine prochaine
Les images, filmées sur place entre octobre 2024 et janvier 2025, montrent notamment des « animaux égorgés conscients et décapités encore vivants », selon l’association. L’outil d’abattage et les modes opératoires de l’exploitant « ne respectent pas les exigences réglementaires minimales concernant la mise à mort des animaux en abattoir », affirme-t-elle encore.
En liaison avec le ministère de l’Agriculture, la préfète de Région a également demandé à la direction départementale de la protection des populations du Rhône (DDPP69) de se rendre dans l’établissement jeudi pour évaluer la situation et « la nécessité de mettre en œuvre des mesures correctives ». Les conclusions doivent être rendues la semaine prochaine, selon la préfecture, qui précise par ailleurs qu’une « enquête judiciaire est en cours ».
L214 demande la fermeture de l’établissement
L’établissement visé appartient à la communauté d’agglomération de l’Ouest-rhodanien et est géré par la société Secat. Selon l’association L214, l’abattoir produit de la viande pour des cantines scolaires du département et la cantine du département. La viande est aussi vendue dans des supermarchés, des boucheries locales et en vente directe chez les producteurs, notamment sous certification « Label rouge et bio du Beaujolais ».
L’association réclame la « fermeture immédiate » de l’abattoir. Elle demande également à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, la conduite d’un « audit généralisé des abattoirs en France » et la publication des rapports d’inspection qui en découleront.
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