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Abattoir AIM L’unique offre de reprise abandonnée

© Google Street View

L’unique offre de reprise de l’abattoir normand AIM Group, qui emploie 237 salariés, a été retirée mercredi matin par les cinq éleveurs bretons qui l’avaient déposée au tribunal de commerce de Rouen, a-t-on appris auprès de l’avocate des salariés.

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« L’offre a été retirée brutalement ce matin à l’audience », a déclaré Me Elise Brand. « Ce qui s’est passé, c’est indécent », a-t-elle ajouté, dénonçant l’absence de soutien de l’État à ce projet.

Le tribunal de commerce a refusé de confirmer ce retrait, renvoyant à la publication du jugement, vendredi. En revanche, ce retrait a été confirmé à une journaliste de l’AFP par les porteurs du projet.

Les salariés, qui louaient les locaux, avaient dû investir leurs indemnités avant de « faire des heures supplémentaires non payées parce que c’était leur boîte », a rappelé l’avocate.

Placé en redressement judiciaire début avril, AIM Group a souffert d’un manque de liquidités dès ses débuts en 2015. A cette date, il avait été repris à 66 % par une SAS composée de salariés et à 34 % par la SEM Imagine (45 % département de la Manche, 45 % région Normandie et 10 % Caisse des dépôts et consignations), selon Me Brand.

L’abattoir devrait cesser son activité ce week-end, a ajouté Me Brand. Il abat actuellement 5 000 bêtes par semaine, livrées à la fois à des grossistes et, en vente directe, à des bouchers ou des restaurateurs.

AFP

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