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Agritechnica Objectif rentabilité

Le salon mondial du machinisme met l’accent sur l’amélioration de la productivité grâce aux matériels plus sophistiqués et aux solutions connectées.

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«Plus vite, plus haut, plus fort », la devise olympique n’a jamais aussi bien collé à la peau d’Agritechnica, le salon du machinisme agricole qui se déroule du 12 au 18 novembre à Hanovre, au cœur de l’Allemagne. Pour les visiteurs du salon, dont de nombreux Français, la devise pourrait être « plus large, plus gros et surtout plus productif ». On ne vient pas à Agritechnica pour s’amuser entre collègues mais pour s’informer et trouver des clés afin d’améliorer la rentabilité de son exploitation.

Les exposants ne s’y sont pas trompés. Cette année, les animations festives ont totalement disparu des stands, mis à part chez quelques constructeurs italiens et slaves qui tiennent encore à mettre en avant leurs produits avec des hôtesses faiblement vêtues. Pour tous les autres, priorité à la technique et aux matériels.

Manutention en vedette

C’est Claas qui, avec un suspense savamment préparé, tape le plus fort. Si l’on connaissait depuis deux ans le partenariat bouclé avec Liebherr, la surprise est venue du nombre de machines présentées. Encore voilés durant les premières heures du salon, les visiteurs ont découvert pas moins de trois nouveaux chargeurs télescopiques Scorpion et autant de chargeuses articulées Torion, dont le monstre nommé 1914 d’une puissance de 228 ch. Sa charge de basculement est donnée pour 12,4 tonnes ! Claas déclinera progressivement ces gammes dans les mois à venir.

Dans un pays où ces machines sont très populaires, les gros modèles font particulièrement le show. Manitou arrive dans ce segment avec un engin de taille baptisé MLA-T. Il offre une capacité de levage de 3,3 t pour une hauteur maximale de travail de 5,2 m. De son côté, Schäffer met en lumière le modèle 9640 T. Cet articulé de 136 ch montre une capacité de charge de 4,2 t et lève à 5,4 m. Le spécialiste du châssis fixe Kramer montrait pour la première fois le chargeur KL 60.8 L, qui sera disponible en 136 ou 156 ch.

Gagner du temps

Améliorer la productivité, c’est d’abord réduire les temps morts et les opérations sans valeur ajoutée, dont la tenue des registres de traçabilité. Pour automatiser cette dernière, il faut d’abord transférer les données du terminal de l’automoteur vers le PC. Afin d’éviter les manipulations avec des clés USB, plusieurs constructeurs se sont regroupés autour de DKE pour développer une solution de routage automatique des données. Ainsi, les informations sont transférées automatiquement, sans manipulation. Cette solution est gratuite pour l’agriculteur puisque c’est le constructeur qui finance l’adhésion au routeur.

Pour la partie mécanique, ce souci de productivité signifie augmenter les débits de chantier avec des largeurs plus imposantes et des capacités augmentées. Bien sûr, une partie des monstres présents sur le salon sont destinés aux grandes plaines d’Europe centrale et orientale et ne seront jamais homologués chez nous. Mais les exploitations françaises ne sont pas délaissées pour autant. Certaines solutions sont mêmes conçues pour des matériels utilisés en France, comme la levée progressive des corps sur la charrue portée Kuhn. Cette technique évite de réaliser des W à chaque bout de champ et fait gagner un temps précieux au moment de labourer les fourrières. Pour être rentable, un outil doit aussi être plus polyvalent. C’est particulièrement vrai pour les machines d’entrepreneurs comme les ensileuses. La plupart des marques ont suivi la voie tracée par Claas avec le Shredlage et proposent des solutions pour réaliser une coupe longue tout en pulvérisant le grain.

En travail du sol, la tendance est au montage d’un dispositif de destruction des couverts végétaux à l’avant des outils. Le système doit être démontable pour les passages sur chaumes. Le rouleau revient en grâce et chacun propose une solution qui se veut plus performante que les versions précédentes. Mais parce que le rouleau parfait n’existe pas, Lemken montre un dispositif de changement rapide. Enfin, si vous n’avez pas pu vous rendre à Hanovre, vous bénéficiez d’une solution de rattrapage sur notre site lafranceagricole.fr.

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