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Foie gras Baisse de production

La grippe aviaire ayant pesé sur les exportations, la balance commerciale s’annonce nulle.

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Les canetons sont en place depuis le 16 mai 2016, et les premiers canards arriveront sur les chaînes d’abattage à la mi-août. Mais le Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog), qui tenait une conférence de presse à Paris le 28 juin, sait d’ores et déjà que la production annuelle dégringolera de 25 % en raison des mesures liées à la grippe aviaire. Quelque 9 millions de canards manquent au marché. En conséquence, les besoins de nos clients étrangers risquent de ne pas être honorés. D’autant plus que la majeure partie des frontières sont fermées.

Marchés grignotés

Sur les quatre premiers mois de l’année, les exportations de foie gras cru dégringolent de 128 tonnes. Quant au foie gras transformé, la baisse est de 88 tonnes. « D’ici à la fin de l’année, ce sont 1 500 tonnes qui ne trouveront pas de débouché à l’international », estime Marie-Pierre Pé, déléguée générale du Cifog. Et les importations devraient augmenter de 1 000 tonnes, notamment depuis la Bulgarie et la Hongrie, deux concurrents européens en développement. « Une partie de leur production pourrait combler le déficit de production en France, mais une autre pourrait aller vers les pays tiers qui nous sont fermés, reprend-elle. Nous allons perdre des marchés sur lesquels tout se passait bien jusqu’à l’année dernière. En Asie, par exemple. » La balance commerciale risque de tomber à zéro, alors qu’elle affichait 56 millions d’euros d’excédents en 2015.

Lorsqu’il se projette en 2017, le Cifog estime que la production sera encore 15 % en dessous de celle de 2015. « Il faudra deux ans pour que la filière se relève des quatre mois d’arrêt de la production », estime Jean-Jacques Caspari, président de la commission communication.

Hélène Chaligne

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