Salades La consommationse diversifie
De nouveaux types de salade gagnent des parts de marché.
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L’offre de salades est-elle encore adaptée aux attentes des consommateurs ? Cet hiver, la demande semblait en berne, et avec une offre abondante due au climat trop doux, les cours se sont effondrés.
« Pourtant, d’après le panel Kantar, la consommation n’a pas fléchi. Mais elle se diversifie », a expliqué Christian Hutin, du CTIFL, en présentant une étude sur ce thème à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, lors du MedFEL 2016. La demande se maintient bien pour la mâche, mais s’érode pour la laitue, la scarole et la frisée. L’Espagne gagne des parts de marché avec les sucrines, « qui séduisent les jeunes par leur croquant, leur petite taille et leur facilité de préparation », a-t-il noté.
Innovations nécessaires
« Nous ne pouvons pas concurrencer les Espagnols sur ces sucrines, qui nécessitent beaucoup de main-d’œuvre. Mais avec les semenciers, nous devons innover. Ainsi, la laitue de 450 grammes ne convient pas aux familles monoparentales ou aux célibataires, de plus en plus nombreux », a souligné Éric Testud, de l’Association méridionale des légumes d’hiver.
Les producteurs ont aussi besoin de variétés plus rustiques, capables de s’adapter aux variations du climat. Un temps trop doux concentre l’offre en accélérant la croissance des salades. Fragilisées, celles-ci tiennent moins bien en rayon.
« Sur les dix dernières années, il y en a eu cinq avec un hiver doux et un prix moyen inférieur à 0,50 euro par pied, a relevé Frédéric Chiron, du Réseau des nouvelles du marché. De plus, avec le réchauffement climatique, cela risque de devenir un problème structurel. »
Frédérique Ehrhard
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