Éducation Gifles et fessées se prennent une claque
Les punitions corporelles n’ont pas de vertu éducative, elles peuvent avoir des conséquences graves sur les enfants. Des alternatives s’offrent aux parents en colère.
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Cet été, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction de tous les châtiments corporels des parents sur leurs enfants. La France rejoint ainsi 49 autres pays qui bannissent « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles. » En effet, gifles, fessées et autres punitions physiques sont une forme de violence, rappelle le Comité des enfants de l’ONU, dont les conséquences peuvent être graves. Ces dernières décennies, les scientifiques ont démontré les effets nocifs des châtiments corporels sur le cerveau de l’enfant. L’association OVEO (1) les répertorie sur son site.
Répercussions à l’âge adulte
Frappé par son parent à bout de nerfs, l’enfant comprend que taper est une façon de résoudre un conflit, qu’il est permis de faire mal, et d’user de sa supériorité physique. La relation parents-enfants peut se dégrader et l’agressivité s’installer. Pour éviter la fessée, l’enfant aura tendance à dissimuler ce qu’il fait, et s’autorisera à taper ses camarades ou, plus tard, ses propres enfants. À long terme, et selon le degré des violences corporelles, l’adulte qui a été frappé pendant son enfance est davantage susceptible d’être dépressif ou violent lui-même. Fragilisé, il peut manquer d’estime personnelle et souffrir de problèmes de santé mentale, d’anxiété, de toxicomanie, d’alcoolisme, etc.
Quelles alternatives ?
Souvent, le geste violent impulsif ou la correction ont lieu sous l’effet de la colère. Le parent ne sait pas comment faire autrement. Pour retrouver l’autorité et une atmosphère familiale sereine, il vaut mieux envoyer l’enfant dans sa chambre, et soi-même s’isoler le temps de se calmer. Reprenez ensuite la parole en expliquant pourquoi vous êtes énervé, rappelez fermement les règles de vie, demandez-lui de réparer sa bêtise, et de s’excuser. Catherine Dumonteil-Kremer, consultante familiale à Gap (Hautes-Alpes), donne des pistes aux parents (écrire kit d’urgence dans le moteur de son site www.cdumonteilkremer.com).
(1) Observatoire de la violence éducative ordinaire : www.oveo.org
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