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Matériels et équipements Des perspectives négatives pour 2017

Axema et Sedima ne prévoient pas de reprise des ventes avant la moisson de 2017.

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Alors qu’un léger vent d’optimisme soufflait sur la conférence d’Axema (syndicat des constructeurs de machines agricoles) et du Sedima (Syndicat des concessionnaires de matériels agricoles) l’an dernier, il a été balayé par la moisson calamiteuse. Une enquête réalisée au début d’octobre auprès des adhérents des deux syndicats laisse apparaître un très net retournement du chiffre d’affaires sur la deuxième moitié de 2016 avec une baisse de 2 % contre –0,7 % sur la même période en 2015.

 

Les concessionnaires sont les plus impactés par la situation. Près de 80 % d’entre eux connaissent une baisse significative d’activité et les perspectives pour les prochains mois ne sont pas reluisantes puisque les prises de commande sont en diminution de 20 % par rapport à 2015. Du côté des constructeurs, on s’inquiète de la baisse de la marge sur une longue période. Selon Patrick Perard, président d’Axema, la baisse des ventes et l’augmentation des prix de revient liés à la réglementation sont les deux facteurs influençant le plus cette chute du taux marge, passé de 27 à 22 % en un an.

Baisse des exportations

En plus de l’effondrement des ventes dans l’Hexagone, les constructeurs français enregistrent aussi une baisse significative à l’export avec –6,3 % en Allemagne, –15 % aux Pays-Bas et –20 % en Pologne, par rapport à 2015. La chute des ventes de 7 % en Russie pourrait s’intensifier prochainement compte tenu du climat politique.

 

Certains marchés restent néanmoins porteurs à l’exportation comme les arracheuses de pommes de terre (+7,8 %), de betteraves (+20 %) et de tubercules (+17 %). Pulvérisateurs (+22 %), machines à vendanger (+12 %) et engins de manutention (+6 %) réalisent aussi de bonnes performances en dehors de nos frontières.

Le dispositif Macron pèse sur l’occasion

Le marché de l’occasion ne se porte pas mieux que celui du neuf. À la situation économique difficile des agriculteurs s’ajoute ici l’effet pervers du dispositif Macron de suramortissement. « Des matériels très récents ont été remplacés par du neuf pour bénéficier de ce dispositif et ils sont venus grossir les rangs du parc d’occasion, constate Raphaël Lucchesi, président du Sedima. Pour nous, la difficulté est de réussir à revaloriser ces engins qui valent presque le prix d’un matériel neuf. Et les portes de l’exportation se ferment car les occasions françaises deviennent trop chères. »

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