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Filière porcine Des pistes pour consolider les élevages

Lors d’une journée organisée par l’Institut technique du porc (Ifip) le 6 décembre 2016 à Paris, les participants ont réfléchi aux « scénarios de la compétitivité de la filière » : comment améliorer la compétitivité des élevages porcins français, en termes de modernisation des bâtiments et d’équipements, mais aussi en termes de financement et de relations avec l’aval de la filière ?

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« Le modèle français [d’élevage porcin familial] a atteint ses limites », a affirmé Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP). Il faut le faire évoluer pour tenir compte du nouveau contexte : agrandissements, concurrence accrue, modernisation et digitalisation, problème de financement des structures… Il n’a pas décrit précisément pourquoi le modèle familial était condamné, ni par quoi il fallait le remplacer.

 

Pourtant, trois organisations de producteurs (OP) ont présenté des actions qu’elles mènent pour consolider les élevages. Aveltis, Triskalia et Agrial ont énuméré leurs mesures de soutien aux producteurs : des prêts de 5 à 8 ans pour les jeunes installés, une prise de participation dans le capital pour alléger les charges financières, voire un investissement dans l’aval (abattoirs, salaisonneries, en créant des marques et des labels…).

Contractualisation tripartite

La contractualisation est une autre piste de réflexion, en particulier la contractualisation tripartite. Deux témoignages ont illustré les possibilités pour les éleveurs de retrouver de la valeur ajoutée : le « Ch’ti porc des Flandres », associant Lidl, des producteurs français du Nord et un abattoir belge, et le contrat initié en décembre 2015 par le groupe Vallégrain (Pays de la Loire) avec ses OP et ses clients.

« Plusieurs défis » à relever

En conclusion, le président de l’interprofession, Guillaume Roué, a estimé qu’un « formidable avenir » attendait les jeunes qui voulaient s’installer en production porcine, « à condition de relever plusieurs défis » : le financement des élevages, leur modernisation, le management des salariés ou des associés, et le numérique qui s’annonce comme un formidable outil de progrès pour tous les aspects de l’élevage.

 

« L’économie porcine est inscrite dans l’économie de marché et il faudra en tenir compte, » a-t-il ajouté. En contrepartie, « il faudra une sécurisation pour se protéger des aléas, par exemple via des dispositifs dans la future Pac ».

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