Bretagne Fabrications d’aliments en baisse dans toutes les espèces
Après une année 2015 marquée par une reprise des aliments pour volailles, l’année 2016 s’annonce plus difficile avec des tonnages en baisse dans toutes les espèces.
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À l’occasion de son assemblée générale le 5 juillet à Rennes, l’association des entreprises de la nutrition animale en Bretagne, Nutrinoë, a fait le bilan de son activité en 2015 et des premières tendances pour l’année 2016. Or, celles-ci ne sont pas réjouissantes.
« Nous observons une chute des fabrications cumulées d’aliments de 3,3 % sur les cinq premiers mois de 2016 », a constaté Hervé Vasseur, président de Nutrinoë.
Contrairement à l’an passé, la volaille est en repli de 2,3 % sur le début de 2016, essentiellement lié à une forte baisse en poulet, qui représente le plus gros tonnage. Les volumes en pondeuses sont stables et ceux en dindes croissent de 4,9 %. Qualifiée de bonne année, 2015 a été marquée par une reprise des aliments pour volailles (+2,6 %, 3,3 millions de tonnes – Mt) tirée par le poulet.
Concentration des productions
L’activité porcine se réduit également de 2 % dont -2,6 % en charcutier complet. En aliments pour truies, la baisse est de l’ordre de 8 %. « Ce qui démontre un début de décapitalisation du cheptel de truies et donc, en conséquence, une baisse des tonnages à venir en charcutier durant l’hiver », prédit Hervé Vasseur. En 2015, les volumes étaient déjà en diminution de 1,5 % pour s’établir à 3,7 Mt. Le porc est l’espèce qui a le plus souffert ces dernières années avec une diminution de la consommation d’aliments de 28 % depuis quinze ans en France.
En bovins, les volumes sont en baisse de 8,9 % à la fin de mai 2016. En 2015, les tonnages ont représenté 1,1Mt et étaient déjà en baisse de 4,5% par rapport à 2014.
Au total, en Bretagne en 2015, les fabrications d’aliments se sont élevées à 8 millions de tonnes d’aliments, soit 38,5 % des fabrications françaises et 5,4 % des fabrications de l’Union européenne à 28.
Le Grand Ouest (Bretagne et Pays de La Loire) concentre les deux tiers de la production d’aliments en France et donc des productions hors sol. Ce qui fait dire à Hervé Vasseur que « les crises successives accentuent la concentration des productions dans cette zone ».
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