Maladie de Lyme « Moins d’une piqûre de tique sur dix est contaminante »

«La maladie de Lyme, appelée borréliose, est transmise par des tiques infectées par une bactérie. Ses effets réels continuent à interroger : douleurs articulaires, dépression, épuisement…, déclare Gaëtan Deffontaines, médecin du travail en charge du risque biologique et des zoonoses à la MSA. Le réseau sentinelle rapporte une moyenne de 29 000 cas par an sur les dix dernières années. « Les tiques progressent, mais il n’est pas prouvé que la maladie de Lyme prend de l’ampleur, précise le médecin. La médiatisation de la maladie peut donner le sentiment d’une explosion. Je rappelle que moins d’une piqûre sur dix est contaminante ! »

Retrait sous douze heures

Dans un cas sur dix survient ainsi l’érythème migrant, une tache rouge qui grandit sur la peau, parfois trois semaines après la piqûre. « Mais là aussi, malgré l’apparition de l’érythème, la personne contracte la borréliose dans un cas sur dix seulement. » Le médecin insiste sur l’importance de s’inspecter au quotidien après un passage dans les hautes herbes : « Une tique infectée, retirée dans les douze heures, ne sera pas contaminante. La maladie, par ailleurs, se soigne avec des antibiotiques classiques, pendant dix à quinze jours. »

La majorité des borrélioses ne sont pas professionnelles. Les éleveurs sont exposés, mais « plus largement, tous ceux qui vont se promener dans les bois le sont ». Gaëtan Deffontaines conseille de se couvrir, de glisser le bas de son pantalon dans ses chaussettes, ou d’imprégner ses vêtements d’un insecticide. Il existe aussi des répulsifs communs aux moustiques et aux tiques, très efficaces. Les huiles essentielles ont, en revanche, un effet à court terme. Elles peuvent, en plus se révéler toxiques, prévient le médecin.

Pour en savoir plus, téléchargez le document « Maladie de Lyme, maladies vectorielles, les connaître pour se protéger » sur http://social-sante.gouv.fr Choisir soins et maladies, puis maladies infectieuses.