Aricle Un pilier du rugby
Agriculteur dans les Pyrénées-Atlantiques, Jean-Pierre Garuet a poussé sa passion jusqu’au bout : première ligne au XV de France.
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En 1969, il va sur ses 16 ans et rêve de rugby. Normal direz-vous pour un gamin qui vit dans le Sud-Ouest, à Pontacq (Pyrénées-Atlantiques), le village natif des frères Lacaze, deux très célèbres joueurs de rugby des années cinquante. De par son « bon gabarit », l’enfant joue avec ses grands frères au club du village en équipe junior. Quand l’entraîneur se rend compte qu’il n’a pas l’âge requis, il rejoint l’équipe des cadets de Lourdes. Le club, déjà titré champion de France, se doute-t-il alors de la pépite qu’il accueille ?
Ainsi débute l’histoire de Jean-Pierre Garuet, petit-fils d’éleveur de chevaux de courses, fils d’agriculteur et lui-même agriculteur et négociant, quand il ne parcourait pas le monde en tant qu’international de rugby. Aujourd’hui, ce retraité vit sur son exploitation agricole. Dans sa maison, trophées, souvenirs et tableaux témoignent d’un vécu peu ordinaire. « J’ai commencé comme joueur de troisième ligne, se souvient-il. J’adorais ce poste. Mais chaque fois qu’il y avait des piliers absents, l’entraîneur me demandait de les remplacer en me disant, ton avenir est là ! »
Aller au plus haut
Le sportif garde son poste d’avant n° 8 jusqu’à ses 20 ans, « malgré ma taille un peu courte ! » (1,77 m). Mais tout bascule pendant le service militaire : Jean-Pierre découvre la musculation en salle, pratique peu répandue à l’époque. Le travail à la ferme l’a rendu costaud mais il saisit un nouveau moyen de développer ses qualités physiques. « Je pesais 82 kg en entrant à l’armée, 92 kg en sortant ! », résume l’homme en souriant.
Après son service militaire, il travaille à la ferme avec ses frères et dans son négoce de pommes de terre. Le rugby n’est pas encore un métier. Mais reconverti au poste de pilier, il joue plus que jamais et poursuit la musculation de façon assidue. Son objectif, « arriver au plus haut ».
Sa carrière prend son envol : sélectionné en équipe de France 42 fois de 1983 à 1990, il vit de très grands moments, croise le chemin de Carl Lewis, Maradona et différentes célébrités. Il arrête de jouer en 1993, juste avant que le rugby ne se professionnalise. « J’ai été un des plus vieux joueurs en équipe de France. Je me suis beaucoup sacrifié mais je voulais être numéro un et… j’y suis arrivé ! »
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