Aricle La vie en roses
Dans le Loiret, Stéphane Chassine a transformé un champ en un « jardin remarquable », où il a planté quelque 2 000 rosiers et 500 vivaces.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Lorsque le visiteur entre dans les jardins de Roquelin, les émotions l’assaillent : concert d’oiseaux, profusion de formes et de couleurs, foisonnement de feuilles duveteuses… Le tout accompagné d’une douce odeur de rose. Un vers du poète Charles Baudelaire revient alors en mémoire : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. »
Le créateur de ce tableau de maître c’est Stéphane Chassine. Agriculteur à Meung-sur-Loire (Loiret), il produit des asperges blanches et s’occupe de la ferme familiale. Mais, il consacre la majeure partie de son temps à son jardin, en particulier à ses 2 000 rosiers.
Ce paradis vert, il l’a entièrement créé. Après avoir rénové sa maison, il décide de convertir un champ d’un hectare en un espace paysager. Il plante une haie bocagère, puis dessine un jardin confiné, à l’écart de la route et du bruit. Autour d’un cloître, il agence un potager, un couloir de charmilles, des bassins, des pergolas où grimpent de magnifiques rosiers lianes, et une quantité impressionnante de massifs.
Des roses par milliers
Stéphane Chassine joue ainsi sur les perspectives, les formes, et mélange à souhait les vivaces et les roses. « J’aime les jardins anglais. On ne voit pas tout d’un seul coup. On tourne, on déambule, et on découvre un nouveau tableau à chaque pas », indique Stéphane d’une voix douce et paisible.
Ancien conseiller client chez le rosiériste André Eve, il a appris à apprécier les roses. « Au départ, j’aimais les plantes en général. Mais, cet obtenteur m’a transmis sa passion dans son jardin personnel à Pithiviers (Loiret). »
L’éden de Stéphane compte plus de 500 variétés de roses, anciennes pour la majorité. Des blanches, des violines, des roses… Mais pas de rouge, une question d’association de couleurs. Dans les terres limoneuses du Val de Loire, des noms d’antan ressurgissent : ‘Charles de Mills’, ‘Cuisse de Nymphe’, ‘Duchesse de Montebello’, ‘Ghislaine de Féligonde’… « Toute l’année, je multiplie les pieds, je plante, je désherbe, je taille. Lorsqu’en mai, tout est fleuri, c’est ma récompense ! J’aurais envie d’implanter toute la parcelle, mais ce serait trop d’entretien. »
Pour transmettre sa passion des roses anciennes, Stéphane ouvre son jardin au public pour la douzième saison. Un « jardin remarquable » à découvrir*.
*Ouvert du 30 avril au 9 octobre 2016, 6 euros par adulte.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :