Aricle Il a remis pied à terre
Rémi Pauriol a disputé quatre Tours de France et gagné six courses professionnelles, avant de reprendre le domaine viticole familial.
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Cycliste professionnel, Rémi Pauriol roulait entre 27 000 et 30 000 kilomètres par an ! L’entraînement quotidien a payé. Ce Provençal aux yeux clairs a participé, au sein des équipes Crédit agricole, FDJ, Cofidis et Sojasun, à des dizaines de courses dont quatre Tours de France, trois Tours d’Espagne et un Tour d’Italie.
Pendant sept ans, de 2006 à 2013, il s’est donné entièrement au cyclisme professionnel, au point de figurer parmi les cinq meilleurs cyclistes français présents aux JO de Pékin, en Chine, en 2008. Par nature gagneur, Rémi se démenait pour franchir la ligne d’arrivée le premier. « Ces courses à l’usure au milieu de 200 coureurs sont souvent ingrates, le dénouement se fait à l’arraché », explique-t-il. Il a vécu des succès mais aussi des abandons, des chutes, des fractures…
Enfant, il allait en famille encourager son oncle qui participait à des courses cyclistes amateurs. « Et nous suivions le Tour de France à la radio en travaillant sur l’exploitation », se souvient Rémi. Lui, a commencé par pratiquer le VTT en compétition à l’âge de 14 ans et, en 2000, est devenu champion de France junior : « L’adrénaline de la compétition m’a toujours plu. »
Combatif et persévérant
Étudiant en Faculté des sciences du sport, il teste ce qu’il vaut sur route. « Je roulais quatre à cinq heures par jour et disputais des courses le week-end. J’ai failli abandonner car c’était peu compatible avec mes études. » Pourtant, il s’accroche et remporte des victoires dont, en 2005, le championnat de France amateur qui lui ouvre les portes des équipes professionnelles.
Aujourd’hui, après vingt ans de cyclisme de compétition, Rémi Pauriol, 34 ans, a les pieds bien sur terre. Il a su terminer sa carrière pour fonder une famille avec son épouse Stéphanie et leurs deux jeunes enfants. « Je n’avais pas de vision à long terme dans le monde sportif. J’ai toujours su que ma reconversion professionnelle serait ici, à Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône. » Il est viticulteur, comme son père Michel qui a pris sa retraite, lui laissant 25 ha de vignes et une dizaine d’hectares en blé et tournesol.
L’ancien sportif de haut niveau continue de rouler sur route le week-end, pour le plaisir de retrouver ses amis cyclistes, ou bien se défoule en course à pied. Il envisage l’an prochain de courir un marathon…
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