Aricle Aux finances du festival
Éleveur en Vendée, Pascal Fruchet est trésorier de l’association de bénévoles qui vient d’organiser le 30e festival musical de Poupet.
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Comme tout agriculteur, quand arrive le mois de juillet, Pascal Fruchet s’inquiète de la météo. S’il pense à sa moisson, cet éleveur de lapins de Saint-Malô-du-Bois (Vendée) espère aussi que les orages ne viendront pas perturber les quinze concerts en plein air du festival de Poupet. Depuis vingt-cinq ans, il est le trésorier de l’association qui organise chaque été sur sa commune un des plus grands rendez-vous musicaux de France. « La première édition, en 1986, était une fête locale sur un week-end », se souvient-il. En 1992, ce festival rural passe à la vitesse supérieure avec une prestation chaque week-end de juillet. « En 1999, après la construction d’une scène en dur, Pierre Bachelet fut le premier grand artiste à venir, poursuit Pascal qui, depuis les coulisses, a vu passer de grands noms de la scène française : Renaud, Francis Cabrel, Johnny Hallyday, Véronique Sanson… » Si Poupet reçoit aussi des stars internationales (Elton John, Sting, Stromae…), ce festival continue de donner sa chance à de jeunes talents.
Budget de 2 à 3 millions d’euros
Depuis l’origine, la manifestation se tient dans le théâtre de verdure de Poupet, un espace bordant la Sèvre nantaise, avec de grandes pelouses et un amphithéâtre naturel de 3 000 places à flanc de coteaux. Les têtes d’affiche se produisent sur le site tout proche du château de la Barbinière qui peut accueillir plus de 30 000 personnes. Cette année, Indochine et Les Insus étaient présents pour la 30e édition.
Le budget de la manifestation oscille selon les années entre deux et plus de trois millions d’euros. À bientôt cinquante ans, Pascal conserve la tête sur les épaules et précise d’un ton calme : « Mon rôle consiste aussi à freiner les ardeurs dépensières des uns et des autres. Après le festival, nous faisons les comptes et, dès l’automne, chacun prépare l’année suivante : choix des artistes, versements des acomptes, réinvestissement dans le matériel. Je peux heureusement m’appuyer sur mes deux associés du Gaec quand je dois me libérer. Cela reste une expérience passionnante qui m’a permis de rencontrer des artistes, des producteurs et plein d’autres personnes issues d’un univers différent du mien. »
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