Aricle Bovins lait et viande : choisir le bolus adapté
Leur utilisation connaît depuis cinq ans un net engouement. La durée de relargage des éléments qu’ils contiennent dépend des objectifs.
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Les bolus ont été inventés dans les années 1970, mais ils se diffusent vraiment dans les élevages de ruminants depuis moins de dix ans. Ces gros comprimés permettent un apport d’oligoéléments, de vitamines, de minéraux, voire de certains additifs, de manière individualisée et à des doses fines, sur une période qui peut aller jusqu’à plusieurs mois, utile pour les animaux en pâturage.
Les gammes commerciales se sont diversifiées. Ainsi, le temps de relargage va d’une heure et demie à huit mois. La nature des éléments relargués est également diverse, nécessitant de bien poser l’objectif recherché. On peut classer les bolus en deux grandes catégories :
Les bolus à libération lente. Cette catégorie, historique, compte les bolus d’oligo-éléments et/ou de vitamines. Outre les vaches allaitantes, dont les besoins sont couverts pendant toute la période de pâturage, les génisses et les taries disposent de gammes spécifiques. Le relargage est bien évidemment plus court pour ces dernières, autour de deux mois (souvent cinquante-six jours).
Les bolus à relargage très court ou flash, d’une à deux heures. Il s’agit surtout d’aliments complémentaires diététiques à base de calcium, visant à réduire les risques de fièvre vitulaire. Un premier bolus est administré juste avant le vêlage, voire immédiatement après si besoin. Un second bolus est apporté douze heures plus tard. Il comporte au minimum 40 g de calcium et vient en remplacement des modes de prévention classiques, comme les gels oraux. Il s’est bien installé dans les élevages.
Il existe également des bolus de phosphore, phosphocalciques voire de magnésium. Ces derniers, initialement utilisés contre la tétanie d’herbage, sont parfois utilisés pour soutenir l’immunité de l’animal.
Dans ce segment « santé », les gammes comptent aussi des bolus visant plutôt les fonctions hépatiques (trois jours pour un bolus avec niacine, par exemple), les pattes (biotine), la reproduction (bêta-carotène)…
Une troisième catégorie
Elle booste actuellement le marché. Les bolus de cette troisième catégorie ont comme objectif d’apporter des additifs à visée nutritionnelle spécifique, souvent pour une semaine ou dix jours. La consommation d’une dose très faible d’un produit difficile à distribuer convenablement chaque jour, est ainsi sécurisée. Il s’agit surtout d’extraits de plantes qui ont le vent en poupe dans le cadre des stratégies de réduction des usages d’antibiotiques.
Ainsi, Néolait a lancé en septembre un bolus bicouche destiné à lutter contre les taux cellulaires élevés dans le lait : le haut du bolus se délite en une journée pour réduire l’inflammation de la mamelle le plus vite possible, tandis que le bas vise la reconstruction mammaire en relarguant sur quarante jours un composé à base d’antioxydants et d’extraits végétaux.
Autre exemple, le bolus du réseau Océadis, permettant une libération d’éléments nutritionnels en trois temps, avec un effet flash, une durée moyenne et une durée longue.
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