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Aquitaine (Dordogne) Méthanisation,un pari réussi

Un colloque a mis l’accent sur l’accompagnement des projets, aussi bien technique que financier.

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En Dordogne, l’aventure de la méthanisation agricole a débuté il y a dix ans. Cinq méthaniseurs d’une puissance comprise entre 160 et 250 kW sont en service : à Nojals-et-Clotte, à Saint-Pierre-d’Eyraud, dans le Bergeracois, au lycée agricole de Coulounieix-Chamiers, à Marcillac-Saint-Quentin et à Saint-Astier. Deux autres projets sont en voie de finalisation. Au départ, cette filière répondait à un double objectif : la réduction de la dépendance énergétique et la diversification des compétences des agriculteurs vers la production d’énergie.

« Localement, le choix s’est porté sur la réalisation d’unités de petite taille, en lien avec une activité agricole. Nous privilégions la conduite de projets en petits collectifs, un groupe d’agriculteurs ou une Cuma, au lieu de grosses unités. Nous travaillons à l’échelle d’un microterritoire », précise Julien Michau, de la chambre d’agriculture. Forte de cette expérience, la Dordogne souhaite la partager.

Consolider l’activité

Le 24 novembre, un colloque national sur ce thème a réuni à Périgueux une centaine de personnes : des experts, des collectivités et des agriculteurs. Cette journée venait en clôture du programme Casdar méthanisation, pour lequel le département a été lauréat.

« L’ancrage territorial est important pour nous. Les unités de méthanisation ont permis de consolider les exploitations et de pérenniser l’élevage », observe Quentin Laurent, ingénieur méthanisation Asseldor (Association des éleveurs de Dordogne). C’est le cas à Marcillac-Saint-Quentin, dans le Sarladais. Le méthaniseur, mis en service en octobre 2011, a permis de sauvegarder le cheptel laitier et a incité le fils d’un des trois associés au projet à rejoindre l’exploitation.

« Les installations qui émergent désormais sont un peu plus importantes que les premières unités, précise Quentin Laurent. Elles atteignent entre 250 et 300 kW, afin d’améliorer la rentabilité économique. Pour les financer, il faut compter entre 8 000 et 10 000 € le kilowatt. On peut espérer environ 30 % de subvention. Quant au retour sur investissement, il est estimé à une dizaine d’années. Les sommes en jeu sont importantes d’où l’intérêt de monter des projets à plusieurs. » La Dordogne souhaite transférer sa démarche à d’autres régions.

 

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