Pays de la Loire (Maine-et-Loire) Le contrat nature
Le contrat nature permet de rouvrir ainsi que d’entretenir des sites naturels grâce au pâturage.
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«La commune possède 12 ha de coteaux à 400 m de mon exploitation. Elle souhaitait donner une orientation agricole à ce site tout en conservant sa biodiversité. C’est ainsi que j’ai accepté d’y mettre des animaux à pâturer. » Christophe Grimault est éleveur à Chalonnes-sur-Loire. Installé sur 120 ha en race maine-anjou, il a témoigné de sa contribution au programme d’actions « Trames sèches en Mauges et Layon », lors du premier forum des gestionnaires naturels ligériens, à La Flèche, le 20 octobre dernier.
Animé par la chambre d’agriculture et le CPIE Loire Anjou (1), ce programme soutient les collectivités et les agriculteurs qui veulent rouvrir et entretenir des sites naturels grâce au pâturage. « Les sites auxquels nous nous intéressons n’apparaissent pas au niveau du schéma régional de cohérence écologique ou du Scot. Mais ils se révèlent quand nous commençons à travailler à l’échelle d’un PLU », précise Olivier Gabory, du CPIE.
Biodiversité
En pratique, un contrat dit « nature » est alors activé. Soutenu par le conseil régional (50 %) et le conseil départemental (30 %), il prend notamment en charge les frais de clôture et la location de chèvres débroussailleuses, parfois indispensables avant le passage des ovins ou des bovins. Depuis leur mise en place en 2013, une quinzaine de contrats nature ont été conclus. Certains, comme celui de Chalonnes-sur-Loire, concernent des coteaux communaux. D’autres, des sites appartenant à des agriculteurs. Selon Odile Chancerelle, conseillère à la chambre d’agriculture, « dans tous les cas, nous déterminons avec les éleveurs la place de ces parcelles dans leur système fourrager, les étapes de leur réouverture ou encore les animaux qui vont en bénéficier. Un éleveur a, par exemple, gagné dix-sept jours de pâturage pour ses 150 brebis en rouvrant 3 ha de coteaux. »
Les contrats nature ont été instaurés pour trois ans. Leur renouvellement, peut-être sous la forme d’une Maec « Coteaux », est en discussion. « Sur l’un des sites ayant bénéficié de la mesure, 843 espèces végétales ont été recensées en une journée », plaide Yves Gabory.
(1) Centre permanent d’initiatives pour l’environnement
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