Bretagne Séduire les acheteurs locaux degros volumes
La chambre régionale d’agriculture, le conseil régional et l’État veulent rapprocher la production de la consommation locale.
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Le 10 octobre, la chambre régionale d’agriculture de Bretagne (Crab) a organisé une journée de rencontre entre des acheteurs de la restauration collective, des producteurs en filières longues et des transformateurs de légumes. Des responsables des achats pour l’économat des armées, la cuisine centrale de Brest, la ville de Concarneau, ou encore pour les hôpitaux, ont fait le déplacement. Ils ont pu découvrir l’exploitation de Jean-René Menier, producteur de légumes de plein champ et de céréales à Mauron, dans le Morbihan. Les acheteurs ont également visité l’usine de surgélation de légumes, Gelagri, à Loudéac, dans les Côtes-d’Armor, appartenant au groupe coopératif Triskalia.
Valoriser la production bretonne
« Avec le conseil régional et l’État, nous engageons une démarche concertée en faveur d’un projet alimentaire territorial régional (PATR), dont l’un des objectifs est de rapprocher l’offre et la demande », a indiqué Laurent Kerlir, vice-président de la Crab. L’enjeu est important, car il s’agit de gros volumes. L’économat des armées représente, par exemple, 25 000 colis distribués par jour, ou 40 millions de repas par an.
Les acheteurs semblent de plus en plus sensibles à l’approvisionnement français, mais ils brandissent encore souvent les contraintes du code des marchés publics pour ne pas agir. La réglementation interdit, notamment, toute référence à l’origine géographique. « Un faux argument », selon François Valy de la FRSEA, pour qui « il est possible de repérer des critères techniques spécifiques aux productions permettant de valoriser la production bretonne ». À l’exemple du groupe d’Aucy (Cecab), dont 90 % des ventes concernent les marchés publics. Le critère relatif à la fraîcheur est mis en avant, avec un argument de choc : moins de quatre heures s’écoulent entre la récolte et le conditionnement. « Sur notre site “Fiers de coopérer”, les producteurs sont géolocalisables. Ceci peut constituer une exigence d’un cahier des charges », assure Stéphanie Haute de chez d’Aucy.
Après les légumes, l’objectif est de sensibiliser les acheteurs au porc et au lait. « Pourquoi ne pas exiger un lait produit avec des animaux bénéficiant d’au moins 150 jours de pâturage, suggère Laurent Kerlir. C’est tout à fait réalisable dans la région. »
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