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Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientale Cimelait se lance dans les yaourts

La coopérative a créé un atelier de transformation pour revaloriser le lait de ses adhérents.

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Partager entre agriculteurs des expériences innovantes, c’est l’objectif des journées Innov’Action, organisées par les chambres d’agriculture. Dans ce cadre, la coopérative Cimelait a fait visiter, le 6 octobre, son atelier de transformation à Err, dans les Pyrénées-Orientales. Ses sept adhérents produisent 1,8 Ml de lait de vache à 1 200 m d’altitude. Avec 20 % d’aides régionales et européennes, ils ont investi 800 000 € dans un atelier équipé pour transformer 300 000 l.

« Combien de temps avez-vous mis à monter votre projet ? », demande Ludovic Marlot, éleveur dans le Tarn, qui a lui aussi un projet de transformation. « Il nous a fallu deux ans », répond Jean de Maury, le président de la coopérative, qui détaille toutes les étapes. La fabrication a commencé il y a six mois. La recette des yaourts est désormais bien calée. Des faisselles, du fromage blanc et du mato, une spécialité catalane, complètent la gamme.

« Nous travaillons ainsi du lait entier, cela nous démarque des produits industriels », note Tiphaine Feray, responsable de l’atelier. « Les consommateurs apprécient la qualité de nos produits, leur origine locale et montagnarde », ajoute Jean de Maury. Les ventes démarrent bien. « Nous sommes déjà présents dans une dizaine de supermarchés et autant de cantines », précise-t-il. Le challenge est maintenant de multiplier les points de vente pour passer de 1 500 à 6 000 litres transformés par semaine. La coopérative espagnole Cadi commercialise le reste de la collecte.

Des retours positifs

Les adhérents donnent un coup de main en fabrication et font des animations dans les magasins. « Cela permet de réduire les charges au démarrage et aussi de souder l’équipe », note Jean de Maury. Pour l’instant, la valeur ajoutée dégagée est conservée pour développer les ventes.

La prochaine étape sera de payer le lait transformé à un prix minimum de 400 €/1 000 l. « Quand l’atelier tournera à plein, la marge permettra également de revaloriser le reste du lait. C’est nécessaire, car actuellement, avec un prix de 285 €/1 000 l, nous ne couvrons pas nos frais. Notre objectif est de retrouver des perspectives d’avenir ! »

 

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