Hauts-de-France Une filière légumes innovante

Qu’ils soient destinés à l’industrie, vendus par le biais d’une coopérative, d’un négociant ou d’un grossiste, transformés à la ferme ou commercialisés en vente directe, les légumes produits dans les Hauts-de-France, sont valorisés de multiples façons. La première région productrice d’endives, d’oignons de couleur, de choux de Bruxelles, de petits pois et haricots pour l’industrie, accueille aussi sur son territoire le Min de Lille, des coopératives comme Marché de Phalempin ou Expandis, deux usines Bonduelle, une usine Florette et encore deux unités de déshydratation, Sodeleg et Sensient.

Il est moins connu que les Hauts-de-France arrivent en tête des régions en surfaces de légumes, devant la Nouvelle Aquitaine et la Bretagne, avec 42 000 hectares implantés en 2015, soit 27 % des superficies implantées en France.

Deux handicaps

Mais la concurrence est rude. « Nous sommes gênés par des différences de coût de main-d’œuvre et d’autorisations de produits phytosanitaires par rapport à nos voisins d’Europe du Nord, notamment belges, dénonce Christian Durlin, référent légumes à la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais, lui-même producteur de poireaux. Pourtant, les légumes permettent d’être agriculteur sur des exploitations de taille modeste, dans une région où le prix du foncier est très élevé. Pour relever ce challenge, nous essayons de nous organiser en créant des groupements d’employeurs, en testant les robots de désherbage et en regroupant l’offre pour un approvisionnement local de la restauration collective. »

Les producteurs cherchent également à innover. Patricia Godin, par exemple, vient d’ouvrir un drive pour fidéliser les clients de sa cueillette « Chapeau de paille » à Montigny-en-Cambrésis, dans le Nord. Quant à Stéphane et Marie Vermersch, de Fontaine-lès-Croisilles, dans le Pas-de-Calais, ils cuisent et conditionnent des légumes sous vide à la ferme. Ils les commercialisent en Hauts-de-France et en Ile-de-France.