Bretagne Se regrouper pour acheter moins cher
Le groupement d’achat de Loudéac (GAL) a organisé une journée pour valider ses choix techniques auprès de ses adhérents.
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Plus de 400 agriculteurs ont visité, le 21 juin à Loudéac (Côtes-d’Armor), la plate-forme technique de 8 hectares, mise en place par le groupement d’achat de Loudéac (GAL). « Travail du sol, variétés de céréales, désherbage, Cipan, fertilisation, nouvelles technologies… dix ateliers étaient présentés pour se former aux dernières techniques économes en intrants. « Se regrouper pour acheter moins cher, échanger, expérimenter sont les maîtres mots au sein du groupement », explique Alain Pertel, l’un des agriculteurs gérants de la structure. Le groupement préparait habituellement des réunions techniques au niveau de chaque secteur. Cette année, il a souhaité organiser une réunion collective pour permettre à ses adhérents, « souvent un peu solitaires », de discuter et échanger de manière conviviale autour d’un repas à base de produits locaux.
2 000 adhérents
Le GAL est né il y a trente-cinq ans, à l’initiative d’un groupe d’agriculteurs qui ne s’y retrouvaient plus dans leur coopérative. Ils ont décidé de se prendre en main pour retrouver leur indépendance en matière d’approvisionnements et du suivi technique dans le domaine des productions végétales.
Aujourd’hui, le groupement compte 2 000 adhérents, sur un territoire qui va de Brest au Mans. Avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, il représente autant de volume d’achat qu’un négoce (25 000 à 30 000 tonnes d’amendements calcaires, 7 000 à 10 000 tonnes d’engrais, 23 000 doses de maïs…). L’objectif du départ est toujours le même : massifier les achats afin d’obtenir des prix intéressants au moment des appels d’offres. Ceci permet un différentiel de prix de 20 % à 30 %. Une concurrence bénéfique pour tous. « En maïs, nous faisons une progression de 15 %, alors que le marché est en baisse de 8 % », indique le producteur.
Gérée par vingt-cinq agriculteurs associés, cette structure légère compte quatre salariés. Les économies se font à tous les niveaux. « Nous avons un seul point de livraison pour les fournisseurs. Les produits sont ensuite distribués par secteur, avec un référent pour chaque zone », explique Pierre Hamon, un autre agriculteur associé.
Principe essentiel au GAL : des prix identiques pour chaque agriculteur, quel que soit le volume acheté. Attachés à leurs valeurs d’origine, les adhérents ont fait le choix de séparer la vente des produits du conseil. « C’est la seule façon de faire baisser la consommation de produits phytosanitaires en France », affirment-ils. Une structure indépendante a été créée, Agri-tech service, pour la partie conseil. « On ne peut pas être médecin et pharmacien », déclare Alain Le Pertel.
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