Moselle Le loup peut dormir tranquille
À l’issue du colloque « Comportement des loups face aux clôtures », les éleveurs ovins sont restés sur leur faim.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Le niveau de l’étude est trop bas. Tout ce qui exposé, on le sait depuis longtemps. Voir des loups en captivité, même affamés, aller et venir devant des clôtures ou des filets, appâtés par des morceaux de viande, ça ne nous apporte pas de solutions pour nos élevages. Sans parler des failles du dispositif : ampérage mal maîtrisé, hauteurs des fils ne correspondant pas à la pratique des éleveurs. » Pascal Tholmer, éleveur de moutons à Ferdrupt (Vosges) est désappointé.
Un lieu de discussion
Avec une trentaine de collègues, il était présent, le 18 juin, au colloque organisé par le parc animalier de Sainte-Croix, à Rhodes (Moselle). Son but était d’annoncer les résultats d’une expérimentation qui s’est appuyée sur deux meutes du parc. Jean-Marc Landry, biologiste à l’Ipra (1), qui travaille en France sur les grands troupeaux en montagne, présentait le projet CanOvis, visant à améliorer la protection des troupeaux grâce aux chiens de défense. Il a su, lui, instaurer un dialogue avec les éleveurs présents, reconnaissant les limites de toutes ces expérimentations.
« Nous remercions tout de même Pierre Singer, le directeur du parc, de nous avoir invités à cette présentation, a souligné Stéphane Ermann, président du syndicat ovin de la Moselle. Elle a le mérite d’instaurer des échanges, car le débat n’est pas toujours facile entre les éleveurs, les scientifiques et les associations environnementalistes. »
Les éleveurs qui attendaient des innovations ont été déçus. « Les colliers répulsifs pour brebis, présentés par Jean-Marc Landry, moi j’y crois, a poursuivi Stéphane Ermann. Toutes les études menées en zone de montagne ne sont pas adaptées à nos secteurs : nous travaillons par lots, sur des troupes moyennes de 500 têtes. Il nous faudrait plusieurs chiens par exploitation et des dizaines de kilomètres de clôtures. Nous avons établi des contacts et invité Jean-Marc Landry à venir travailler avec nous. »
(1) Institut (suisse) pour la promotion et la recherche sur les animaux de protection.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :